Sous le pseudo de Léo se cache un ex-professeur de français, pré-pensionné depuis peu.

Lire a été pour lui une agréable obligation professionnelle mais aussi un loisir délectable, une passion !

A présent qu'il a du temps devant lui, il souhaite partager ses plaisirs de lecteur, ses coups de cœur, ses avis personnels, ses comptes-rendus de lecture... sans prétention aucune!

Simplement partager... et quel meilleur lieu que la bibliothèque communale , une librairie et un blog pour y déposer les quelques« fiches » qu'il a rédigées ?





mercredi 11 mai 2011

TIRTIAUX, Bernard, Prélude de cristal, JC Lattès, 2011

En 1886, Lena, jeune harpiste prussienne, rencontre Lazare, souffleur de verre, au temps des révoltes et des grèves des mineurs et verriers de la région de Charleroi. Elle tombe éperdument amoureuse de cet artiste qui lui répare un glassharmonica qu'elle a malencontreusement renversé. Mais il est des rendez-vous manqués qui la poussent à embarquer pour les Amériques. Et c'est ainsi qu'on vague à l'âme avec Lena, tendre et artiste, vive et pétillante, dans un fond de prose poétique et lyrique faite de phrases ciselées aux mots pleins de lumières et de couleurs du maître verrier, artisan des sons et on frissonne avec elle en écoutant « La symphonie du nouveau monde » de Dvořák.
Ce roman est un pur moment de bonheur ! A lire lentement.

Deux extraits :
(Lena, la narratrice, assiste à un spectacle de cirque. Elle est émerveillée, tandis que son ami, artiste également, ne voit que les imperfections)

"Chiche de compliments, ce monde (des artistes) se châtre de tout élan d'enthousiasme par protectionnisme maladif. Du mépris misérable et sans hauteur qui est miroir de petitesse et de pauvreté de l'esprit."

"Je ne peux pas dire que je raffole de me produire dans les cercles mondains. Le brouhaha ambiant ou le bruit des petites cuillères qui tournent dans les tasses de thé quand je joue m'horripilent. M'insupportent aussi les petits doigts levés, l'odeur de poudre, les compliments éculés. Ca rondouille dans le beau monde, ça grazouille, ça pipelette, ça pérore, ça charpie côté femelle. Ca parade, ça subit, ça fait le veau, ça plastronne côté mâle."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire