Dernière enquête du commissaire Kurt Wallander. Il approche de la soixantaine et pense tout doucement à la retraite. Il a réalisé un vieux rêve : une maison à la campagne et la compagnie d'un chien. En plus, il est très heureux d'être enfin grand-père, celui de la petite Klara, fille de Linda entrée elle-aussi dans la police. Le beau-père de Linda est un ancien de la marine suédoise et il disparaît quelques jours après avoir confié certains renseignements à Wallander concernant des faits passés durant la guerre froide : la présence de sous-marins dans les eaux territoriales suédoises et des soupçons d'espionnage. Quelques jours plus tard, la belle-mère de Linda disparaît à son tour.
Plus que l'enquête pas très palpitante, c'est essentiellement les états d'âme, les sentiments, les émotions de Wallander qui font tout l'intérêt de ce roman. Le commissaire se sent tout à coup vieillir et ses réflexions balancent entre souvenirs et avenir. Ayant plus ou moins son âge, il n'y avait aucune difficulté à m'identifier au personnage que j'ai suivi fidèlement à travers toutes les enquêtes précédentes. Je suis, de plus, un inconditionnel de Mankell et je sais à chaque fois que je vais passer un bon moment de lecture. C'était encore le cas ! Wallander va me manquer...
(Les meilleurs de Wallander : "Les chiens de Riga" et "La lionne blanche")
Sous le pseudo de Léo se cache un ex-professeur de français, pré-pensionné depuis peu.
Lire a été pour lui une agréable obligation professionnelle mais aussi un loisir délectable, une passion !
A présent qu'il a du temps devant lui, il souhaite partager ses plaisirs de lecteur, ses coups de cœur, ses avis personnels, ses comptes-rendus de lecture... sans prétention aucune!
Simplement partager... et quel meilleur lieu que la bibliothèque communale , une librairie et un blog pour y déposer les quelques« fiches » qu'il a rédigées ?
vendredi 31 décembre 2010
jeudi 23 décembre 2010
THILLIEZ, Franck, Le syndrome [E], Fleuve Noir, 2010
Un ex-petit ami de Lucie Hennebelle, lieutenant de police à Lille, est frappé de cécité en visionnant un court-métrage acheté au fils d'un cinéphile décédé.
Cinq cadavres sont découverts et déterrés, mains coupées, dents et yeux arrachés, boîtes crâniennes ouvertes et cerveaux disparus : c'est le commissaire Frank Skarko qui s'y colle.
Il se trouve que les deux faits ont un trait commun : le syndrome [E]. Lucie (voir « La chambre des morts » et « La mémoire fantôme ») et Sharko (« Conscience animale », « Train d'enfer pour ange rouge» et « Deuils de miel ») vont devoir travailler de concert pour résoudre les deux enquêtes.
Quand on rentre dans l'univers de Thilliez, on sait déjà qu'on va passer un très bon moment de lecture : intrigue extrêmement bien soignée, ficelée et tramée (dramée ?), personnages très typés et très humains, phénomènes scientifiques... : un véritable bijou de thriller. J'attends impatiemment la suite « Gataca » qui doit sortir en avril !
P.S. : A lire absolument du même auteur : « L'anneau de Moebius ».
Cinq cadavres sont découverts et déterrés, mains coupées, dents et yeux arrachés, boîtes crâniennes ouvertes et cerveaux disparus : c'est le commissaire Frank Skarko qui s'y colle.
Il se trouve que les deux faits ont un trait commun : le syndrome [E]. Lucie (voir « La chambre des morts » et « La mémoire fantôme ») et Sharko (« Conscience animale », « Train d'enfer pour ange rouge» et « Deuils de miel ») vont devoir travailler de concert pour résoudre les deux enquêtes.
Quand on rentre dans l'univers de Thilliez, on sait déjà qu'on va passer un très bon moment de lecture : intrigue extrêmement bien soignée, ficelée et tramée (dramée ?), personnages très typés et très humains, phénomènes scientifiques... : un véritable bijou de thriller. J'attends impatiemment la suite « Gataca » qui doit sortir en avril !
P.S. : A lire absolument du même auteur : « L'anneau de Moebius ».
mardi 14 décembre 2010
STEINHAUER, Olen, L'issue, Liana Levi, 2010
Milo Weaver travaille pour l'agence « Tourisme », un département secret de la CIA qui envoie ses « touristes » espions dans tous les coins de la planète. Quand il a pour mission de tuer une jeune moldave de 15 ans et de faire disparaître le corps, c'en est trop pour Milo. De plus, il y aurait une taupe chinoise à l'agence. Espèce d'anti-héros, Milo est écartelé entre le bien et le mal, entre le vrai et le faux, entre ses missions et son couple.
L'intrigue est serrée, psychologique, intelligente, tortueuse mais jamais invraisemblable : une véritable partie d'échecs à rebondissements. En découvrant « L'issue », j'ai retrouvé avec plaisir le roman d'espionnage que j'avais abandonné après les Ludlum. (Du même auteur : "Le Touriste")
L'intrigue est serrée, psychologique, intelligente, tortueuse mais jamais invraisemblable : une véritable partie d'échecs à rebondissements. En découvrant « L'issue », j'ai retrouvé avec plaisir le roman d'espionnage que j'avais abandonné après les Ludlum. (Du même auteur : "Le Touriste")
lundi 6 décembre 2010
FOLLET, Ken, La chute des géants, Le siècle 1, Robert Laffont, 2010
Fresque politico, diplomatico, historico, socialo, romantique pimentée de petites scènes légères et coquines; c'est là toute la subtile alchimie du cocktail auquel Follet nous a habitués. Dans ce tome 1 – 1914-1920 -, c'est l'histoire revisitée : une relecture personnelle de la période de la Grande Guerre qui cherche à comprendre les objectifs et les raisons de chacun des belligérants avec une certaine ouverture d'esprit et le souci de dépeindre l'atmosphère de l'époque. En plus, on voyage : Londres, Berlin, Saint-Pétersbourg, Vladivostok, Paris, la Somme, la Marne, Washington, Buffalo...
Mille pages agréables à lire (on en a pour son argent !) C'est le 17ème roman (sur 18) de Follet que je lis et je ne m'en lasse pas. Les meilleurs ? « Les lions du Panshir, « Les piliers de la terre », « La marque de Windfield », « L'histoire sans fin »... J'attends impatiemment « Le siècle 2 » de la saga.
NB1 : Excellente 4ème de couverture.
NB2 : Mais qui est qui ? Génial, la liste de tous les personnages est présentée en tête de roman ! Ouf!
Mille pages agréables à lire (on en a pour son argent !) C'est le 17ème roman (sur 18) de Follet que je lis et je ne m'en lasse pas. Les meilleurs ? « Les lions du Panshir, « Les piliers de la terre », « La marque de Windfield », « L'histoire sans fin »... J'attends impatiemment « Le siècle 2 » de la saga.
NB1 : Excellente 4ème de couverture.
NB2 : Mais qui est qui ? Génial, la liste de tous les personnages est présentée en tête de roman ! Ouf!
lundi 22 novembre 2010
RANKIN, Ian, Exit music , Editions du Masque, 2010
Un poète dissident russe est retrouvé mort : crime crapuleux ou complot ?
« Exit » comme la dernière enquête de l'inspecteur John Rebus arrivé à l'âge de la retraite et à sa mise à pied à trois jours de la quille. « Music » comme le rythme palpitant et rocky qui scande l'écriture du récit. Cette 17ème et dernière enquête du sympathique et impertinent inspecteur écossais va laisser les lecteurs sur leur faim. John et le sergent Siobban Clarke vont nous manquer ! Rankin va-t-il supporter d'abandonner son héros ? D'autant plus que Mankell vient lui aussi d'écrire la dernière enquête de Wallander. Décidément !
« Exit » comme la dernière enquête de l'inspecteur John Rebus arrivé à l'âge de la retraite et à sa mise à pied à trois jours de la quille. « Music » comme le rythme palpitant et rocky qui scande l'écriture du récit. Cette 17ème et dernière enquête du sympathique et impertinent inspecteur écossais va laisser les lecteurs sur leur faim. John et le sergent Siobban Clarke vont nous manquer ! Rankin va-t-il supporter d'abandonner son héros ? D'autant plus que Mankell vient lui aussi d'écrire la dernière enquête de Wallander. Décidément !
MOSSE, Kate, Fantômes d'hiver, JCLattes, 2010
La grande guerre a fauché toute une génération. Freddie Watson vit dans le souvenir de son frère mort au combat. Hanté par sa disparition et tentant d'échapper à sa désespérance, il erre dans le sud de la France, en Arriège. Sa berline tombe en panne non loin du village de Néans. Il y rencontre Fabrissa lors d'une étrange soirée. « Un moment, je m'étais glissé dans une fissure du temps et Fabrissa était venue à moi. Fantôme, esprit ou femme bien réelle déplacée de son époque en ce froid mois de décembre. Cela échappait à mon entendement. » (p. 243)
Récit fantastique digne des « Contes et Nouvelles » de Maupassant : même style, même langue, même atmosphère pesante et oppressante dans une agréable traduction. Coup de cœur !
« Ce sont ceux que nous choisissons d'aimer et qui nous aiment qui nous font ce que nous sommes. » (p. 250)
Récit fantastique digne des « Contes et Nouvelles » de Maupassant : même style, même langue, même atmosphère pesante et oppressante dans une agréable traduction. Coup de cœur !
« Ce sont ceux que nous choisissons d'aimer et qui nous aiment qui nous font ce que nous sommes. » (p. 250)
jeudi 18 novembre 2010
HOUELLEBECQ, Michel, La carte et le territoire, Flammarion, 2010
(Prix Goncourt 2010)
Ça démarre avec une panne de chauffage (original !!! Qui n'a pas connu cette situation ?) et puis c'est la « bio » du personnage principal, Jed Martin, artiste photographe puis artiste peintre. Beaucoup de sujets sont abordés à travers la vie de J.Martin : la vie de famille, les rapports père-fils, la vie affective, le monde artistique, les journalistes et critiques, les people (tels Frédéric Beigbeder et Jean-Pierre Pernaud), les galeristes... Est-ce une forme d'auto-dérision qui pousse Houellebecq à mettre le personnage de Houellebecq, lui-même, en avant ? Les regards des uns et des autres aussi réalistes que négatifs sur notre monde moderne sont écrits dans un style (irréprochable) à la Robbe-Grillet : des descriptions méticuleuses sur les sujets et les objets. On ne pourra pas échapper au mode d'emploi de l'appareil photo, ni à l'oligospermie et à la diropilariose du bichon.
Ni extase, ni ennui, juste un roman bien écrit, classique et moderne à la fois, qu'il m'a fallu du temps à terminer.
Ça démarre avec une panne de chauffage (original !!! Qui n'a pas connu cette situation ?) et puis c'est la « bio » du personnage principal, Jed Martin, artiste photographe puis artiste peintre. Beaucoup de sujets sont abordés à travers la vie de J.Martin : la vie de famille, les rapports père-fils, la vie affective, le monde artistique, les journalistes et critiques, les people (tels Frédéric Beigbeder et Jean-Pierre Pernaud), les galeristes... Est-ce une forme d'auto-dérision qui pousse Houellebecq à mettre le personnage de Houellebecq, lui-même, en avant ? Les regards des uns et des autres aussi réalistes que négatifs sur notre monde moderne sont écrits dans un style (irréprochable) à la Robbe-Grillet : des descriptions méticuleuses sur les sujets et les objets. On ne pourra pas échapper au mode d'emploi de l'appareil photo, ni à l'oligospermie et à la diropilariose du bichon.
Ni extase, ni ennui, juste un roman bien écrit, classique et moderne à la fois, qu'il m'a fallu du temps à terminer.
Libellés :
Houellebecq,
rentrée littéraire 2010
mardi 16 novembre 2010
MARININA, Alexandra, Le requiem, Seuil Policiers, 2010
Le meurtre d'un jeune étudiant de la milice, une prétendue fiancée dont le grand-père a tué les parents, une star du showbizz et son mentor et l'enquête commence pour Anastasia Pavlona Kamenskaïa du service de police analytique moscovite.
Polar qui n'a de russe que le nom des personnages et de l'auteure parce que l'intrigue aurait pu se passer n'importe où. Le récit commence d'ailleurs avec une excellente explication des traductrices concernant les prénoms et leur diminutif, le patronyme et le nom. (Explication très utile pour les non-initiés).
Agréable à lire même s'il ne révolutionne pas le genre. Le plaisir réside dans la construction de l'intrigue et dans les relations entre les personnages. Je suis d'ailleurs tenté de lire les précédentes enquêtes parues chez Seuil et Points.
Polar qui n'a de russe que le nom des personnages et de l'auteure parce que l'intrigue aurait pu se passer n'importe où. Le récit commence d'ailleurs avec une excellente explication des traductrices concernant les prénoms et leur diminutif, le patronyme et le nom. (Explication très utile pour les non-initiés).
Agréable à lire même s'il ne révolutionne pas le genre. Le plaisir réside dans la construction de l'intrigue et dans les relations entre les personnages. Je suis d'ailleurs tenté de lire les précédentes enquêtes parues chez Seuil et Points.
mercredi 10 novembre 2010
SALEM, Carlos, Nager sans se mouiller, Actes noirs, Actes sud, 2010
1ère de couverture : une jolie nymphette coquine sur fond psychédélique qui semble vous inviter à la suivre et j'ai suivi ... les aventures de Juan Pérez Pérez, dit Juanito, la quarantaine, officiellement cadre dans un grand labo pharmaceutique espagnol et officieusement tueur à gage pour l'Entreprise sous le pseudo de « numéro 3 ». Juanito est séparé de Létitia et a deux enfants avec qui il part en vacances dans un camping. Il doit changer ses plans parce qu'à la dernière minute, il a un contrat : surveiller une personne dans un camping nudiste, privé et sélect. Mais ses voisins de tente ne sont autres que son ex et son amant ainsi qu'un vieil ami qui lui doit un oeil et une jambe artificielle.
Qui est menacé finalement ? C'est une intrigue extrêmement bien maîtrisée aux péripéties souriantes et parfois un peu lestes, une écriture toute en douceur. Juan est très tendre quand il est Juanito et froid en numéro 3. Si la tonalité est humoristique, le scénario est extrêmement bien ficelé et inventif. Il faut attendre les 25 dernières pages pour percer le mystère. Nirvana !
Qui est menacé finalement ? C'est une intrigue extrêmement bien maîtrisée aux péripéties souriantes et parfois un peu lestes, une écriture toute en douceur. Juan est très tendre quand il est Juanito et froid en numéro 3. Si la tonalité est humoristique, le scénario est extrêmement bien ficelé et inventif. Il faut attendre les 25 dernières pages pour percer le mystère. Nirvana !
dimanche 7 novembre 2010
PROVOST, Martin, Bifteck, Phébus, 2010
Non, ce n'est ni McDo, ni Quick qui ont inventé l'hamburger. Avec ce roman-nouvelle de Provost, on sait à présent que ce sont les descendants de la famille Plomeur de Quimper en Bretagne qui, par le plus grand des hasards ont confectionné ce pain à la viande.
Ce petit conte étiologique, conte du « comment » et du « pourquoi » déguisé en un léger roman sans prétention aucune, a été une petite récréation poétique et plaisante dans mes lectures.
Ce petit conte étiologique, conte du « comment » et du « pourquoi » déguisé en un léger roman sans prétention aucune, a été une petite récréation poétique et plaisante dans mes lectures.
CLAUDEL, Philippe, Enquête, Stock, 2010
L'Enquêteur est envoyé en mission pour découvrir la cause des nombreux suicides au sein de l'Entreprise – allusion sans doute aux nombreux suicides en France.
Enquête ? Quelle enquête ? Sinon une quête sur le sens de l'existence puisque Claudel se fait ici philosophe : il se la joue à la Kafka, à la Orwell. « Enquête » est une allégorie, une métaphore de la déshumanisation. Pas de noms mais l'Enquêteur, le Portier, le Serveur, le Veilleur, le Responsable, le Guide, le Fondateur, le Policier...
[Je ne pense pas, on pense à travers moi, ou plutôt on me pense. Je n'ai la possibilité d'aucune initiative.] [Ceci n'est pas une réalité. Je suis dans un roman, ou dans un rêve, et d'ailleurs sans doute pas dans un de mes propres rêves, mais dans le rêve de quelqu'un d'autre, un être compliqué, pervers, qui s'amuse à mes dépens.]
Monde de l'absurde et du surréel, « L'enquête » est un roman troublant, déroutant, dérangeant, obsédant, interpellant...
Géraldine n'a pas aimé et moi, je ne sais pas si j'ai vraiment aimé mais en tout cas pas détesté. La prose de P.Claudel reste l'atout majeur de ce récit noir.
Enquête ? Quelle enquête ? Sinon une quête sur le sens de l'existence puisque Claudel se fait ici philosophe : il se la joue à la Kafka, à la Orwell. « Enquête » est une allégorie, une métaphore de la déshumanisation. Pas de noms mais l'Enquêteur, le Portier, le Serveur, le Veilleur, le Responsable, le Guide, le Fondateur, le Policier...
[Je ne pense pas, on pense à travers moi, ou plutôt on me pense. Je n'ai la possibilité d'aucune initiative.] [Ceci n'est pas une réalité. Je suis dans un roman, ou dans un rêve, et d'ailleurs sans doute pas dans un de mes propres rêves, mais dans le rêve de quelqu'un d'autre, un être compliqué, pervers, qui s'amuse à mes dépens.]
Monde de l'absurde et du surréel, « L'enquête » est un roman troublant, déroutant, dérangeant, obsédant, interpellant...
Géraldine n'a pas aimé et moi, je ne sais pas si j'ai vraiment aimé mais en tout cas pas détesté. La prose de P.Claudel reste l'atout majeur de ce récit noir.
jeudi 4 novembre 2010
DESPENTES, Virginie, Apocalypse bébé, Grasset, 2010
(Prix Renaudot 2010)
Valentine, 15 ans, a disparu au nez et à la barbe de Lucie qui la filait pour le compte de la grand-mère. Lucie, détective officielle, aussi peu dégourdie que démotivée, fait appel à La Hyène, espèce de free-lance, débrouillarde et expérimentée, experte en bas-fonds qui prendra vite les rênes de l'enquête. Autour de l'ingénue et de la professionnelle gravitent un père veule, une grand-mère possessive, le monde gay des gouines, une mère arriviste et amorale, une gamine paumée et nymphomane... A travers cette enquête aller-retour Paris-Barcelone, V. Despendes décrit des milieux sociaux dans une style vif et parfois brutal exempt d'inutiles périphrases et dans un langue verte, trash, truffée d'argot et de verlan : [... lui mettre une petite mandale qui réaligne les chakras ]
Malgré une chute inattendue et irréaliste suivie de la longue description du mal-être de Lucie, j'ai pris plaisir à lire ce roman.
Valentine, 15 ans, a disparu au nez et à la barbe de Lucie qui la filait pour le compte de la grand-mère. Lucie, détective officielle, aussi peu dégourdie que démotivée, fait appel à La Hyène, espèce de free-lance, débrouillarde et expérimentée, experte en bas-fonds qui prendra vite les rênes de l'enquête. Autour de l'ingénue et de la professionnelle gravitent un père veule, une grand-mère possessive, le monde gay des gouines, une mère arriviste et amorale, une gamine paumée et nymphomane... A travers cette enquête aller-retour Paris-Barcelone, V. Despendes décrit des milieux sociaux dans une style vif et parfois brutal exempt d'inutiles périphrases et dans un langue verte, trash, truffée d'argot et de verlan : [... lui mettre une petite mandale qui réaligne les chakras ]
Malgré une chute inattendue et irréaliste suivie de la longue description du mal-être de Lucie, j'ai pris plaisir à lire ce roman.
lundi 20 septembre 2010
Pieter ASPE et « les enquêtes du commissaire Van In »
(article paru dans la revue "Septentrion", arts, lettres et culture de Flandre et des Pays-bas, magazine flamando-néerlandais, n° 3, 2010
Pierre Aspeslag de son vrai nom, né en 1953, a été surnommé le « Simenon flamand » par d'aucuns. Comme l'auteur d'origine liégeoise, Aspe est belge et les enquêtes de son « Maigret » flamand, le commissaire Pieter Van In, se déroulent, elles, dans le vieux Bruges et ses environs. En 1993, après avoir pratiqué un certain nombre de petits boulots, Aspe est concierge à la chapelle du Saint-Sang à Bruges et c'est là qu'il jette sur le papier les premiers mots du « Carré de la vengeance » - première enquête du Commissaire Van In - qui sera éditée en 1995 aux Editions Manteau à Anvers. En 2001, il reçoit enfin le « Prix Hercule Poirot » pour « Zoenoffer » (« Victime expiatoire »). Aspe en est maintenant à sa 24ème enquête et s'il connaît un succès et une notoriété certaine chez les néerlandophones, il se fait aussi un nom chez les francophones depuis 2008 grâce aux Editions Albin Michel et à ses traductrices Emmanuèle Sandron et Marie Belina Podgaetsky. Gageons que sa carrière francophone n'en est qu'à ses débuts...
A l'heure actuelle, l'éditeur parisien a fait paraître les cinq premières enquêtes du commissaire Van In dans sa collection « Carré Jaune » : « Le carré de la vengeance » (2008); « Chaos sur Bruges » (2008); « Les masques de la nuit » (2009); « La quatrième forme de Satan » (2009) « Le collectionneur d'armes » (2009) "De sang royal (2010). L'effet « série » et la parution, depuis quelques mois, des premiers tomes en livre de poche garantissent une présence constante de Pieter Aspe en librairie, pour le plus grand bonheur de ses lecteurs, de plus en plus nombreux, tant en Belgique qu'en France.
Le personnage principal, le commissaire Van in, est un flic un peu bourru, brouillon, buté, caustique et sarcastique, atypique, désabusé, invétéré fumeur et buveur de Duvel pour rincer ses déceptions professionnelles et privées, étranglé par les dettes mais capable d'amitié, d'humour et de tendresse... bref, un personnage haut en couleur et pas toujours politiquement correct qui peut parfois exaspérer le lecteur quand il lance à tout bout de champ son juron favori « Benson im Himmel » (explication donnée dans « Chaos sur Bruges », p.225) - heureusement ce satané juron se fera de plus en plus rare au fil des enquêtes. Mais Van In n'est pas seul : il peut compter sur son fidèle collaborateur, ami et complice Versavel, un flic gay rusé et cultivé qui sait lui remonter le moral et surtout sur « madame le substitut » du procureur du Roi Hannelore Martens, le cerveau d'Einstein dans un corps de mannequin. Hannelore sera d'ailleurs l'amie, l'amante, la compagne de Pieter et la mère de ses jumeaux. Au fil des récits, Van In devient de plus en plus sympathique et humain au point que l'on finit par s'attacher réellement au personnage.
A travers les enquêtes de Van In pas toujours faciles à comprendre – nous sommes en Belgique – on rencontre l'embrouillamini des rouages de l'administration, les magouilles politiques et financières, les collusions dans la « haute », la corruption... mais aussi la drogue, les ballets roses, la prostitution, les bordels pour VIP, le satanisme, les politiciens ripoux et véreux, le trafic d'armes, le blanchiment d'argent, la mafia russe, le vandalisme... tant d'ingrédients qui font monter la sauce.
Pas vraiment novateur dans le style polar, Aspe nous permet néanmoins d'entrer dans son monde grâce à son art du dialogue, à ses personnages bien typés, à son humour décalé et à ce subtil mélange de vie professionnelle et privée, dans une Bruges où les francophones retrouvent leur belgitude et les Français un exotisme si proche... Van In est à Aspe ce que Brunetti est à Donna Leon, Adamsberg à Vargas, Wallander à Mankell, John Rebus à Rankin, Flea Marley à Hayder... ce que Maigret est à Simenon... bref, des flics qui gagnent notre sympathie parce qu'ils restent humains!
Pour conclure, je ne peux m'empêcher de citer ce bonheur de lecteur. Dans le 3ème tome de l'Arcamonde : "Le coeur-de-gloire" d'Hervé Picart (Ed. Le castor astral), l'antiquaire Frans Bogaert, personnage principal des enquêtes, rencontre comme par hasard ... le commissaire Van In à la terrasse du Keizer Karel en train de boire sa Duvel tandis que Frans sirote une Westmaele en compagnie d'une jolie femme. On a même droit au "Benson in Himmel !". (p.97, 98) La consécration !
JL Léonard
Pierre Aspeslag de son vrai nom, né en 1953, a été surnommé le « Simenon flamand » par d'aucuns. Comme l'auteur d'origine liégeoise, Aspe est belge et les enquêtes de son « Maigret » flamand, le commissaire Pieter Van In, se déroulent, elles, dans le vieux Bruges et ses environs. En 1993, après avoir pratiqué un certain nombre de petits boulots, Aspe est concierge à la chapelle du Saint-Sang à Bruges et c'est là qu'il jette sur le papier les premiers mots du « Carré de la vengeance » - première enquête du Commissaire Van In - qui sera éditée en 1995 aux Editions Manteau à Anvers. En 2001, il reçoit enfin le « Prix Hercule Poirot » pour « Zoenoffer » (« Victime expiatoire »). Aspe en est maintenant à sa 24ème enquête et s'il connaît un succès et une notoriété certaine chez les néerlandophones, il se fait aussi un nom chez les francophones depuis 2008 grâce aux Editions Albin Michel et à ses traductrices Emmanuèle Sandron et Marie Belina Podgaetsky. Gageons que sa carrière francophone n'en est qu'à ses débuts...
A l'heure actuelle, l'éditeur parisien a fait paraître les cinq premières enquêtes du commissaire Van In dans sa collection « Carré Jaune » : « Le carré de la vengeance » (2008); « Chaos sur Bruges » (2008); « Les masques de la nuit » (2009); « La quatrième forme de Satan » (2009) « Le collectionneur d'armes » (2009) "De sang royal (2010). L'effet « série » et la parution, depuis quelques mois, des premiers tomes en livre de poche garantissent une présence constante de Pieter Aspe en librairie, pour le plus grand bonheur de ses lecteurs, de plus en plus nombreux, tant en Belgique qu'en France.
Le personnage principal, le commissaire Van in, est un flic un peu bourru, brouillon, buté, caustique et sarcastique, atypique, désabusé, invétéré fumeur et buveur de Duvel pour rincer ses déceptions professionnelles et privées, étranglé par les dettes mais capable d'amitié, d'humour et de tendresse... bref, un personnage haut en couleur et pas toujours politiquement correct qui peut parfois exaspérer le lecteur quand il lance à tout bout de champ son juron favori « Benson im Himmel » (explication donnée dans « Chaos sur Bruges », p.225) - heureusement ce satané juron se fera de plus en plus rare au fil des enquêtes. Mais Van In n'est pas seul : il peut compter sur son fidèle collaborateur, ami et complice Versavel, un flic gay rusé et cultivé qui sait lui remonter le moral et surtout sur « madame le substitut » du procureur du Roi Hannelore Martens, le cerveau d'Einstein dans un corps de mannequin. Hannelore sera d'ailleurs l'amie, l'amante, la compagne de Pieter et la mère de ses jumeaux. Au fil des récits, Van In devient de plus en plus sympathique et humain au point que l'on finit par s'attacher réellement au personnage.
A travers les enquêtes de Van In pas toujours faciles à comprendre – nous sommes en Belgique – on rencontre l'embrouillamini des rouages de l'administration, les magouilles politiques et financières, les collusions dans la « haute », la corruption... mais aussi la drogue, les ballets roses, la prostitution, les bordels pour VIP, le satanisme, les politiciens ripoux et véreux, le trafic d'armes, le blanchiment d'argent, la mafia russe, le vandalisme... tant d'ingrédients qui font monter la sauce.
Pas vraiment novateur dans le style polar, Aspe nous permet néanmoins d'entrer dans son monde grâce à son art du dialogue, à ses personnages bien typés, à son humour décalé et à ce subtil mélange de vie professionnelle et privée, dans une Bruges où les francophones retrouvent leur belgitude et les Français un exotisme si proche... Van In est à Aspe ce que Brunetti est à Donna Leon, Adamsberg à Vargas, Wallander à Mankell, John Rebus à Rankin, Flea Marley à Hayder... ce que Maigret est à Simenon... bref, des flics qui gagnent notre sympathie parce qu'ils restent humains!
Pour conclure, je ne peux m'empêcher de citer ce bonheur de lecteur. Dans le 3ème tome de l'Arcamonde : "Le coeur-de-gloire" d'Hervé Picart (Ed. Le castor astral), l'antiquaire Frans Bogaert, personnage principal des enquêtes, rencontre comme par hasard ... le commissaire Van In à la terrasse du Keizer Karel en train de boire sa Duvel tandis que Frans sirote une Westmaele en compagnie d'une jolie femme. On a même droit au "Benson in Himmel !". (p.97, 98) La consécration !
JL Léonard
BERGEN, David, Loin du monde, Albin Michel, Terres d'Amérique, 2010
Nous sommes en 1973 dans la campagne canadienne. Lizzy Byrd a 17 ans. Elle, ses parents et ses trois frères vont passer l'été au « Refuge », espèce de communauté spirituelle pseudo thérapeutique, dans laquelle Norma, la mère, devrait sortir de sa déprime chronique. Ce ne sont pas vraiment des vacances pour personne! Lizzy rencontre Raymond Seymour, une indien ogibwé de 19 ans dont elle s'amourache... gentiment ! Pas vraiment une passion, mais cette relation entre une Blanche et un Indien dérange voisins et flics. C'est pour Lizzy le passage de l'adolescence à l'âge adulte où elle doit se substituer à de vrais adultes désabusés et complètement irresponsables. Il n'y a pas vraiment d'intrigue et rien de vraiment palpitant : c'est juste la fin d'une innocence, celle de Lizzie, racontée avec pudeur par un auteur trop distant de ses personnages qui se contente de suggérer sans jamais s'impliquer.
lundi 13 septembre 2010
GAUDÉ, Laurent, Ouragan, Actes Sud, 2010
(Roman cité dans le top de la rentrée littéraire 2010.)
Rappelez-vous, l'ouragan « Katrina », 2005, la Nouvelle Orléans, le Mississipi, les bayous, l'évacuation, les inondations, les digues qui cèdent... On suivait les infos à l'époque. Certains sont restés : les noirs, les laissés-pour-compte qui tenteront de s'en sortir, de survivre... ! Il y a Joséphine Linc Steelson qui répète comme une mélopée qu'elle est une négresse noire presque centenaire, un roc indestructible. Il y a un prêtre qui doute, un homme brisé, une mère célibataire, des prisonniers évadés, un négrillon... et c'est comme une caméra qui filme les uns et les autres, comme pour un reportage, ces gens qui n'ont pas voulu, pu, su échapper aux conséquences du cyclone.
Des phrases courtes, un style saccadé, des personnages auxquels on ne s'attache pas ou desquels on se détache au fur et à mesure du récit. Je m'attendais à un ouragan, mais ce n'était que du vent. Moins de deux cents pages qui m'ont paru longues, mais longues... ! Ce n'est que mon avis... peut- être l'avenir criera au prodige, au chef-d'oeuvre ... ! On n'est pas le Goncourt chaque année ! Moi, j'ai terminé ma lecture en diagonale !
Rappelez-vous, l'ouragan « Katrina », 2005, la Nouvelle Orléans, le Mississipi, les bayous, l'évacuation, les inondations, les digues qui cèdent... On suivait les infos à l'époque. Certains sont restés : les noirs, les laissés-pour-compte qui tenteront de s'en sortir, de survivre... ! Il y a Joséphine Linc Steelson qui répète comme une mélopée qu'elle est une négresse noire presque centenaire, un roc indestructible. Il y a un prêtre qui doute, un homme brisé, une mère célibataire, des prisonniers évadés, un négrillon... et c'est comme une caméra qui filme les uns et les autres, comme pour un reportage, ces gens qui n'ont pas voulu, pu, su échapper aux conséquences du cyclone.
Des phrases courtes, un style saccadé, des personnages auxquels on ne s'attache pas ou desquels on se détache au fur et à mesure du récit. Je m'attendais à un ouragan, mais ce n'était que du vent. Moins de deux cents pages qui m'ont paru longues, mais longues... ! Ce n'est que mon avis... peut- être l'avenir criera au prodige, au chef-d'oeuvre ... ! On n'est pas le Goncourt chaque année ! Moi, j'ai terminé ma lecture en diagonale !
jeudi 9 septembre 2010
MÁNI, Stefàn, Noir Océan, Gallimard, Série noire, 2010
(traduit de l'islandais)
Avec « Noir Océan », on plonge dans un thriller maritime au long cours, on tangue durant presque 500 pages dans des vagues de rebondissements : tempête dehors, tempête à bord. Neuf hommes dans l'espace confiné de ce cargo. Huis clos en plein atlantique déchaîné : certains ont des comptes à régler ou à rendre, d'autres ont les mains sales ou le cœur à la dérive.
Si le cargo essuie une mer agitée, le hurlement des vents et une houle tempétueuse aux vagues déferlantes; à l'intérieur on sent l'odeur du mazout, le fracas des machines mêlé à celui du vent mais on ressent surtout en son sein un relent de mutinerie et de sabotage. Que vont faire les neuf marins sans GPS, sans radar, sans radio dans cet océan hostile. Le récit est noir tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, il n'y a aucune lueur d'espoir... même pas à la dernière page.
Captivant et original, c'est un roman très viril dont on débarque avec soulagement tant l'atmosphère est oppressante!
Avec « Noir Océan », on plonge dans un thriller maritime au long cours, on tangue durant presque 500 pages dans des vagues de rebondissements : tempête dehors, tempête à bord. Neuf hommes dans l'espace confiné de ce cargo. Huis clos en plein atlantique déchaîné : certains ont des comptes à régler ou à rendre, d'autres ont les mains sales ou le cœur à la dérive.
Si le cargo essuie une mer agitée, le hurlement des vents et une houle tempétueuse aux vagues déferlantes; à l'intérieur on sent l'odeur du mazout, le fracas des machines mêlé à celui du vent mais on ressent surtout en son sein un relent de mutinerie et de sabotage. Que vont faire les neuf marins sans GPS, sans radar, sans radio dans cet océan hostile. Le récit est noir tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, il n'y a aucune lueur d'espoir... même pas à la dernière page.
Captivant et original, c'est un roman très viril dont on débarque avec soulagement tant l'atmosphère est oppressante!
vendredi 3 septembre 2010
GRENVILLE, Kate, Le fleuve secret, Métailié, 2010
Coup de cœur de Léo.
Né pauvre à Londres, William Thornill, après une enfance digne des romans de Dickens, devient batelier sur la Tamise et épouse la jolie et agréable Sal. Pris la main dans le sac lors d'une tentative de vol de bois exotique, Will est condamné à la pendaison. Grâce à l'acharnement de son épouse Sal, sa peine est commuée en détention à perpétuité aux Nouvelles-Galles du sud (Australie, Sydney). Sal et leur fils font partie du voyage. Redevenant un homme libre après cinq ans, il va s'installer au bord du fleuve au milieu de la forêt sauvage. Arrive alors la confrontation de deux mondes diamétralement opposés : celui du colon qui s'approprie légalement une terre sauvage pour l'exploiter en famille et celui de l'aborigène qui se sent spolié d'une partie de sa terre et de celle de ses ancêtres. Will et Sal sont des personnages forts, tenaces, attachants, qui se soutiennent dans toutes leurs épreuves. Le ton est juste, la tension narrative est constante et soutenue avec des passages très durs auxquels le lecteur ne peut pas rester insensible. De plus, l'auteure ne juge ni les personnages ni les actes des uns et des autres; elle laisse ce soin aux lecteurs et il y a là matière à réflexion sur le thème de la colonisation.
Né pauvre à Londres, William Thornill, après une enfance digne des romans de Dickens, devient batelier sur la Tamise et épouse la jolie et agréable Sal. Pris la main dans le sac lors d'une tentative de vol de bois exotique, Will est condamné à la pendaison. Grâce à l'acharnement de son épouse Sal, sa peine est commuée en détention à perpétuité aux Nouvelles-Galles du sud (Australie, Sydney). Sal et leur fils font partie du voyage. Redevenant un homme libre après cinq ans, il va s'installer au bord du fleuve au milieu de la forêt sauvage. Arrive alors la confrontation de deux mondes diamétralement opposés : celui du colon qui s'approprie légalement une terre sauvage pour l'exploiter en famille et celui de l'aborigène qui se sent spolié d'une partie de sa terre et de celle de ses ancêtres. Will et Sal sont des personnages forts, tenaces, attachants, qui se soutiennent dans toutes leurs épreuves. Le ton est juste, la tension narrative est constante et soutenue avec des passages très durs auxquels le lecteur ne peut pas rester insensible. De plus, l'auteure ne juge ni les personnages ni les actes des uns et des autres; elle laisse ce soin aux lecteurs et il y a là matière à réflexion sur le thème de la colonisation.
mardi 31 août 2010
SARDOU, Romain, Délivrez-nous du mal, XO, 2008
Fin XIII° s, dans le Quercy, une troupe d'hommes en noir embroche un enfant et en enlève un autre. Le prêtre du village va suivre leur trace pour retrouver l'enfant.
Au même moment, à Rome, Bénédict Gui, enquêteur célèbre, accepte de retrouver un jeune homme employé par une administration vaticane et qui a disparu également. Des prélats et des cardinaux assassinés, des livres de comptes codés, des enlèvements d'enfants, des forfaitures et des magouilles politico-religieuses dans la Curie romaine, cynique et démesurée... tissent l'intrigue de ce récit historico-romanesque. Le style est fluide et le rythme est soutenu grâce aux très nombreux rebondissements détonants. Il n'est pas toujours aisé de suivre les raisonnements de Benedict mais la fin est carrément surprenante. J'ai apprécié.
Au même moment, à Rome, Bénédict Gui, enquêteur célèbre, accepte de retrouver un jeune homme employé par une administration vaticane et qui a disparu également. Des prélats et des cardinaux assassinés, des livres de comptes codés, des enlèvements d'enfants, des forfaitures et des magouilles politico-religieuses dans la Curie romaine, cynique et démesurée... tissent l'intrigue de ce récit historico-romanesque. Le style est fluide et le rythme est soutenu grâce aux très nombreux rebondissements détonants. Il n'est pas toujours aisé de suivre les raisonnements de Benedict mais la fin est carrément surprenante. J'ai apprécié.
mercredi 25 août 2010
FOURNIER, Jean-Louis, Où on va, papa, Stock, 2008 (LP 2010, n°31708)
Le narrateur est père d'un enfant handicapé profond, puis d'un second. C'est le ciel qui lui tombe sur la tête, coup sur coup. Il parle d'eux, de lui, des autres, de l'ironie du sort, tantôt avec un humour caustique, tantôt avec tendresse.
Le ton est juste sans pathos ni mélo et parfois même un peu détaché. Le sujet était délicat mais a été très bien abordé. Une heure et demie de lecture prenante.
Le ton est juste sans pathos ni mélo et parfois même un peu détaché. Le sujet était délicat mais a été très bien abordé. Une heure et demie de lecture prenante.
mardi 24 août 2010
CHEVALIER, Tracy, Prodigieuses créatures, Quai Voltaire, 2010
Deux personnages principaux qui appartiennent à des milieux sociaux différents : Mary Anning, de condition modeste, chercheuse de « curios » (fossiles) et Elisabeth Philpot appartenant à la bourgeoisie et collectionneuse de poissons fossiles. De leur passion commune va naître une très belle amitié. Ces deux personnalités vont devoir transiger avec le monde scientifique réservé aux seuls « mâles ». Ni féministes, ni suffragettes, ce sont deux femmes exceptionnelles qui ont su se réaliser malgré les conventions sociales et religieuses de cette chère vieille Angleterre (XIX°). J'ai beaucoup aimé l'atmosphère qui transpire de ce roman et l'écriture tout en douceur. « Une vie de femme est toujours un compromis ».
mardi 17 août 2010
HAYDER, Mo, Proies, Presses de la Cité, 2010
Genre : polar/thriller
Pour une fois, je ne dévoilerai rien de l'histoire, vous laissant découvrir l'intrigue par vous-même !
On retrouve évidemment le sergent Fléa Marley de la section subaquatique et le commissaire- adjoint Jack Gaffery, mais Mo Hayder n'insiste plus trop sur leurs problèmes personnels, privilégiant plutôt l'enquête. Scénario extrêmement bien construit, suspens haletant, personnages très bien typés : c'est du noir de noir; c'est de la haute tension ! Des trois Hayder que j'ai lus (Skin, Rituel), « Proies » est de loin le meilleur : c'est le « nec ». Passionnant... !
Pour une fois, je ne dévoilerai rien de l'histoire, vous laissant découvrir l'intrigue par vous-même !
On retrouve évidemment le sergent Fléa Marley de la section subaquatique et le commissaire- adjoint Jack Gaffery, mais Mo Hayder n'insiste plus trop sur leurs problèmes personnels, privilégiant plutôt l'enquête. Scénario extrêmement bien construit, suspens haletant, personnages très bien typés : c'est du noir de noir; c'est de la haute tension ! Des trois Hayder que j'ai lus (Skin, Rituel), « Proies » est de loin le meilleur : c'est le « nec ». Passionnant... !
jeudi 12 août 2010
LEWIS Simon, Trafic sordide, Presses de la Cité, 2009
Genre : polar/thriller
Un policier reçoit une communication téléphonique de sa fille : elle l'appelle au secours et veut qu'il vienne la chercher. Jusque là, rien de très original mais ça le devient quand on apprend que le policier est un inspecteur chinois, que sa fille fait des études à Londres. L'inspecteur Jian se lance alors à sa recherche et arrive à Londres sans connaître un mot d'anglais, ni les coutumes anglaises. En plus, il est du genre « rentre dedans » pas dans le style britannique.
Ding Ming et son épouse Petite Ly sont arrivés clandestinement en Angleterre, la Montagne d'or, en même temps que des dizaines d'autres Chinois. Trafic d'êtres humains et exploitation s'ajoutent à l'enquête de Jian.
Lewis exprime la confrontation entre deux cultures dans un style direct, à travers des actions rapides et haletantes, des chapitres courts et des actes violents entrecoupés de réflexions des personnages et des idées reçues qui permettent de souffler un peu. Mais l'enquête de Jian l'emporte sur la description du sort des êtres humains dans ce commerce sordide, annoncé pourtant sur la 4ème de couverture. Et puis, on reste un peu sur sa faim : le final est un peu précipité. Bon moment de lecture.
Un policier reçoit une communication téléphonique de sa fille : elle l'appelle au secours et veut qu'il vienne la chercher. Jusque là, rien de très original mais ça le devient quand on apprend que le policier est un inspecteur chinois, que sa fille fait des études à Londres. L'inspecteur Jian se lance alors à sa recherche et arrive à Londres sans connaître un mot d'anglais, ni les coutumes anglaises. En plus, il est du genre « rentre dedans » pas dans le style britannique.
Ding Ming et son épouse Petite Ly sont arrivés clandestinement en Angleterre, la Montagne d'or, en même temps que des dizaines d'autres Chinois. Trafic d'êtres humains et exploitation s'ajoutent à l'enquête de Jian.
Lewis exprime la confrontation entre deux cultures dans un style direct, à travers des actions rapides et haletantes, des chapitres courts et des actes violents entrecoupés de réflexions des personnages et des idées reçues qui permettent de souffler un peu. Mais l'enquête de Jian l'emporte sur la description du sort des êtres humains dans ce commerce sordide, annoncé pourtant sur la 4ème de couverture. Et puis, on reste un peu sur sa faim : le final est un peu précipité. Bon moment de lecture.
mardi 10 août 2010
DEL TORO, Guillermo, HOGAN Chuck, La lignée, Presses de la Cité, 2009
Genre fantastique gore
Un avion venant de Berlin atterrit à l'aéroport JF Kennedy. A son bord, tous les passagers, à part quatre, semblent morts, mais personne ne sait de quoi. Ephraïm Goodweather, médecin epidémiologiste va mener l'enquête, aidé d'Abraham Setrakian, prêteur sur gages, et de Nora, son assistante. Les corps disparaissent des morgues par enchantement et N-Y est menacée.
Ixième livre sur les vampires qui n'apporte rien de nouveau. C'est une « histoire » sans style, avec des personnages stéréotypés, écrite comme un scénar de film hollywoodien futur avec effets spéciaux, et sans surprise. C'est « gore » à mort (sans jeu de mots) : des aiguillons mortels, des décapitations, des épées d'argent, des vers qui grouillent sous la peau... mais le genre veut ça, je suppose. En plus, il serait le premier d'une trilogie. Rien d'original et réservé aux amateurs du genre, uniquement ! Et si on revisitait Bram Stocker ?
Un avion venant de Berlin atterrit à l'aéroport JF Kennedy. A son bord, tous les passagers, à part quatre, semblent morts, mais personne ne sait de quoi. Ephraïm Goodweather, médecin epidémiologiste va mener l'enquête, aidé d'Abraham Setrakian, prêteur sur gages, et de Nora, son assistante. Les corps disparaissent des morgues par enchantement et N-Y est menacée.
Ixième livre sur les vampires qui n'apporte rien de nouveau. C'est une « histoire » sans style, avec des personnages stéréotypés, écrite comme un scénar de film hollywoodien futur avec effets spéciaux, et sans surprise. C'est « gore » à mort (sans jeu de mots) : des aiguillons mortels, des décapitations, des épées d'argent, des vers qui grouillent sous la peau... mais le genre veut ça, je suppose. En plus, il serait le premier d'une trilogie. Rien d'original et réservé aux amateurs du genre, uniquement ! Et si on revisitait Bram Stocker ?
samedi 7 août 2010
HAYDER, Mo, Rituel, Editions de Noyelle, Sang d'encre, 2008 (Pocket 2009)
Le sergent Fléa Marley, policière plongeuse, remonte une main à la surface dans le port de Bristol. Il s'avère que l'amputation a été faite alors que la victime était encore vivante. Elle découvre la deuxième main dans un égout sous un restaurant tenu par un noir. Fléa et le commissaire-adjoint Jack Caffery mènent l'enquête et on plonge dans les eaux troubles du monde des dealers et drogués de Bristol ainsi que dans la sorcellerie et la magie noire sud-africaines. En plus de l'enquête, il y a le traumatisme que Fléa vit depuis la disparition de ses parents dans un gouffre et les problèmes de Jack avec la mort de son frère. Polar très agréable à lire. J'avais déjà beaucoup apprécié « Skin » et je suis impatient de lire « Tokyo » et « Proies » (son dernier).
dimanche 1 août 2010
LÄCKBERG, Camilla, L'oiseau de mauvaise augure, Actes Sud, Actes noirs, 2010
C'est le quatrième volet des enquêtes de Patrick Hedström. Il va bientôt convoler en justes noces avec Erika Falk, auteure célèbre, et voudrait participer davantage aux préparatifs du mariage mais il est submergé de travail : d'une part, il y a l'accident dans lequel une femme est décédée avec un taux d'alcoolémie ahurissant; d'autre part, la petite ville de Tanumshede doit accueillir une émission de téléréalité (débile) et tout le commissariat est mobilisé pour éviter les débordements éventuels des uns et des autres. Tout le monde est sur les dents.
Récit intimiste d'un côté avec la vie privée des différents personnages, enquête palpitante de l'autre et on sait que lorsqu'on ouvre un roman de Läckberg, on va lire un excellent polar suédois.
Un très bon moment à passer.
Récit intimiste d'un côté avec la vie privée des différents personnages, enquête palpitante de l'autre et on sait que lorsqu'on ouvre un roman de Läckberg, on va lire un excellent polar suédois.
Un très bon moment à passer.
lundi 26 juillet 2010
FOLCO, Michel, La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler, Stock, 2010
Malgré un titre peu engageant puisqu'il fait référence à ce personnage abject qu'on voudrait qu'il n'ait jamais existé, c'est avec une petite pointe de curiosité que j'ai ouvert cette « biographie » imaginaire. La jeunesse fictive proposée par Folco, bien qu'elle repose sans doute sur une documentation sérieuse, n'est pas prémonitoire pour la suite de la vie du dictateur : elle aurait pu être celle de n'importe quel enfant de l'époque. Banalisation, certes, mais on retrouve à travers le récit certains traits de caractère d'Hitler : entêtement, refus de toute autorité, arrogance, volonté de persuader par des discussions enflammées, questions sur les ethnies... Ah ! si l'Académie des Beaux Arts de Vienne lui avait permis de devenir l'artiste qu'il souhaitait être, le petit peintre maudit ne serait peut-être pas devenu ce que l'histoire en retient !
Fiction agréable à lire grâce au style narratif de Folco et aux descriptions de la vie quotidienne.
A lire ou à relire, la nouvelle de Dino Buzzati "Pauvre petit garçon" ! publiée dans le recueil "Le K"
Fiction agréable à lire grâce au style narratif de Folco et aux descriptions de la vie quotidienne.
A lire ou à relire, la nouvelle de Dino Buzzati "Pauvre petit garçon" ! publiée dans le recueil "Le K"
samedi 24 juillet 2010
ENGEL, Vincent, Le mariage de Dominique Hardenne, JC Lattès, août 2010
Difficile de parler de ce livre sans trop le dévoiler !
Dominique Hardenne, militaire d'une armée en déroute durant une guerre qui se passe on ne sait pas où et contre on ne sait pas qui, rentre au village pour retrouver les siens. Mais, il y a LA bombe et sans doute une autre qui fait de Dominique le seul survivant. Il ne lui reste plus qu'à retrouver les gestes anciens et surtout à se raconter des histoires.
Monologue intérieur, soliloque d'un personnage solitaire qui survit grâce aux souvenirs, aux regrets, au dépit... Le sujet est original et l'écriture et le style m'ont fait penser aux romans de Philippe Claudel et comme j'ai apprécié l'un et l'autre, les deux auteurs ne m'en voudront pas de les comparer. Lecture intéressante qui fait réfléchir à ce que l'on peut devenir quand on se retrouve seul au monde.
Dominique Hardenne, militaire d'une armée en déroute durant une guerre qui se passe on ne sait pas où et contre on ne sait pas qui, rentre au village pour retrouver les siens. Mais, il y a LA bombe et sans doute une autre qui fait de Dominique le seul survivant. Il ne lui reste plus qu'à retrouver les gestes anciens et surtout à se raconter des histoires.
Monologue intérieur, soliloque d'un personnage solitaire qui survit grâce aux souvenirs, aux regrets, au dépit... Le sujet est original et l'écriture et le style m'ont fait penser aux romans de Philippe Claudel et comme j'ai apprécié l'un et l'autre, les deux auteurs ne m'en voudront pas de les comparer. Lecture intéressante qui fait réfléchir à ce que l'on peut devenir quand on se retrouve seul au monde.
jeudi 22 juillet 2010
ASPE, Pieter, De sang royal, Albin Michel, 2010
Tout en lui montrant les lettres de menaces reçues par son père, Valentin Heydens va tenter de reconquérir la jolie juge d'instruction, Hannelore Mertens, compagne de Van In et mère de ses enfants. Valentin a été son premier amour et premier amant. Elle est prête à céder et c'est passablement éméchée qu'elle rentre au domicile conjugal. Pieter, fou de jalousie, ne décolère pas et la traite de « salope ». Le lendemain, Pieter apprend la mort par pendaison du père de Valentin. Suicide ? Il mène l'enquête et doit démêler un imbroglio familial : qui est le père de qui ?
Bien que Van In soit toujours un rustre et un irrévérencieux personnage (« connard de première » et « m'as-tu vu présomptueux » dira de lui Versavel, ami, collègue et complice), on ne peut pas ne pas s'attacher à ce personnage entier. Encore une fois, vie professionnelle et vie privée s'entremêlent, mais c'est aussi cela qui fait le charme des enquêtes de Van In. On mange, on boit et on fume toujours beaucoup... Et cela se passe toujours à Bruges. C'est la sixième enquête du commissaire Pieter Van In et les lecteurs de Aspe ne seront pas déçus. La cote du « Simenon flamand » augmente !
Bien que Van In soit toujours un rustre et un irrévérencieux personnage (« connard de première » et « m'as-tu vu présomptueux » dira de lui Versavel, ami, collègue et complice), on ne peut pas ne pas s'attacher à ce personnage entier. Encore une fois, vie professionnelle et vie privée s'entremêlent, mais c'est aussi cela qui fait le charme des enquêtes de Van In. On mange, on boit et on fume toujours beaucoup... Et cela se passe toujours à Bruges. C'est la sixième enquête du commissaire Pieter Van In et les lecteurs de Aspe ne seront pas déçus. La cote du « Simenon flamand » augmente !
lundi 19 juillet 2010
"Prière de laisser ses armes à la réception" de Daniel FOHR chez Laffont (à paraître le 26août)
"C'était l'attente qui était fatigante, cette façon de ne pas savoir ce qui allait se passer, et quand ça allait se passer, si quelque chose se passait jamais." lit-on p130 !
Alors, là, je suis tout à fait d'accord avec le narrateur : il ne s'est encore rien passé ! Lassitude !
Les "armes" de l'auteur sont restées à la réception de l'éditeur, les munitions aussi.
Alors, là, je suis tout à fait d'accord avec le narrateur : il ne s'est encore rien passé ! Lassitude !
Les "armes" de l'auteur sont restées à la réception de l'éditeur, les munitions aussi.
samedi 17 juillet 2010
"Les vies sauvées d'Alexander Vielski" de F. LANGLADE, Robert Laffont, à paraître le 19 août
Moscou, Ukraine, Géorgie, de 1946 à 1950 dans la Russie stalinienne. C'est un superbe roman qui décrit l'atmosphère étouffante faite de suspicion, de délation, de peur de tous les instants des citoyens russes de l'époque. On élimine à tour de bras tous ceux qui pourraient, par un mot, une pensée, un geste... gêner le système communiste bien huilé. Je ne peux m'empêcher de faire allusion aux romans de T.R.Smith : "Enfant 44" et "Kolyma" qui se déroulent à la même période et que j'avais beaucoup appréciés comme j'ai beaucoup aimé ce roman. Ecriture fluide avec juste ce qu'il faut de sentiments dans une intrigue très bien construite. Un très beau roman de rentrée littéraire.
vendredi 16 juillet 2010
"Berceuse pour un pendu" de Hubert KLIMKO, traduit du polonais, ed. Belfond, 124 p., à paraître le 02/09/10
Trois tranches de vie en Islande : il y a le narrateur, poète, écrivain et apprenti violoncelliste; il y a Boro, le peintre un peu fou qui voit la vie en vert et il y a Szymon, le violoniste maniaco-dépressif. La préface et la 4ème de couverture avaient déjà presque tout dévoilé : dommage pour la surprise ! Ecriture rapide et épurée annonce la "préfacière", original (?) exotique (?) : si elle dit...! Entracte plaisant !
"Tous ces jours sans toi" de William REJAULT, à paraître le 26 août chez Plon
Marion Musseaud chez son éditeur, l'enfance de Marion, l'adolescence de Marion, Marion à la fac, histoire de Karen, de Sylvie, de Victoire, de Marvin, de Pierre, d'Elodie... rien de bien transcendant, surtout que le roman s'arrête abruptement à la page 228 par "de mystérieu-" sans la suite de l'éditeur. Je ne saurai jamais pourquoi "Tous ces jours sans toi". Sans doute le hasard voulait que j'arrête cette lecture quelque peu lancinante avec des personnages somme toute banals ! Finalement, pas frustré !
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vendredi 9 juillet 2010
Logorrhée...
Il y en a partout, des gens qui parlent sans arrêt, de choses qui n'intéressent personne. Avec le temps, j'ai appris qu'il n'est pas nécessaire de poser des questions pour avoir des réponses à celles qu'on n'avait pas posées. Il suffit d'écouter ! J'ai aussi appris que si les gens aiment qu'on les écoute, ils n'aiment pas écouter eux-mêmes.
SIGNORINI, Mattia, La symphonie du temps qui passe, Presses de la Cité, août 2010, 182p.
(A paraître le 12 août )
… ou la vie extraordinaire de Green Talbot à qui tout réussit !
« C 'est un beau roman, c'est une belle histoire... !» C'est un superbe conte philosophique, initiatique et romantique; c'est une véritable symphonie de mots qui tient du merveilleux avec des personnages attachants et dont la mélodie perdure dans vos oreilles, une fois le livre fermé.
… ou la vie extraordinaire de Green Talbot à qui tout réussit !
« C 'est un beau roman, c'est une belle histoire... !» C'est un superbe conte philosophique, initiatique et romantique; c'est une véritable symphonie de mots qui tient du merveilleux avec des personnages attachants et dont la mélodie perdure dans vos oreilles, une fois le livre fermé.
Libellés :
coups de coeur,
rentrée littéraire 2010,
Signorini
jeudi 8 juillet 2010
ENARD, Mathias, Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants, Actes Sud, août 2010, 153p.
(Par l'auteur de « Zone » chez Actes Sud 2008)
A paraître en août 2010 : rentrée littéraire
Elle fut nommée Byzance, Constantinople, Istanbul, celle ville « reine » de l'Empire ottoman. Nous sommes en 1506 et elle est dirigée par le grand sultan Bayazid (Bajazet). Déçu par les plans de Leonardo da Vinci, le grand Sultan invite Michel-Angelo Buonarroti à venir « construire » ce pont sur la Corne d'Or. Michel-Ange accepte pour défier en quelque sorte ce mauvais payeur de pape qu'est Jules II dont il a commencé le monument funéraire. L'artiste est alors confronté à toute la culture byzantine de l'époque dont tout le roman est empreint et imprégné. Art, poésie, décorum, intrigues et quotidien de la vie stambouliote et surtout le personnage de Michel-Ange et ses rencontres font de ce roman un petit régal littéraire.
A paraître en août 2010 : rentrée littéraire
Elle fut nommée Byzance, Constantinople, Istanbul, celle ville « reine » de l'Empire ottoman. Nous sommes en 1506 et elle est dirigée par le grand sultan Bayazid (Bajazet). Déçu par les plans de Leonardo da Vinci, le grand Sultan invite Michel-Angelo Buonarroti à venir « construire » ce pont sur la Corne d'Or. Michel-Ange accepte pour défier en quelque sorte ce mauvais payeur de pape qu'est Jules II dont il a commencé le monument funéraire. L'artiste est alors confronté à toute la culture byzantine de l'époque dont tout le roman est empreint et imprégné. Art, poésie, décorum, intrigues et quotidien de la vie stambouliote et surtout le personnage de Michel-Ange et ses rencontres font de ce roman un petit régal littéraire.
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rentrée littéraire 2010
mardi 6 juillet 2010
LARSEN, Reif, L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet, Nil Editions, 2010,
T.S., c'est Tecumseh Sparrow (= sansonnet), 12 ans, petit génie du Montana en cartographie et en dessins en tous genres, fils d'un cow-boy et d'une mère entomologiste, et arrière-arrière petit-fils d'une topographe suffragette. Il a reçu le prix Baird et doit se rendre à Washington pour y être reçu avec tous les honneurs et prononcer un discours devant les éminents scientifiques du pays. Personne ne peut imaginer qu'il a 12 ans! T.S. décide de s'y rendre comme voyageur clandestin à bord d'un train de marchandises.
C'est d'abord un « beau bouquin » et l'éditeur a soigné ses lecteurs : grand format, belle couverture, papier bouffant royal crème, des notes marginales remplies de dessins, de schémas, de graphiques, d'annotations personnelles et d'impressions de T.S. Plaisir de lire, avec des personnages émouvants et des annotations originales, malgré quelques passages un peu longuets qu'on lit en diagonale. Description fine du monde des adultes par un enfant/ado sans tomber dans les préjugés habituels.
T.S. est un scientifique : il observe, il décrit, il « décortique » les choses, ... il ne juge pas!
C'est d'abord un « beau bouquin » et l'éditeur a soigné ses lecteurs : grand format, belle couverture, papier bouffant royal crème, des notes marginales remplies de dessins, de schémas, de graphiques, d'annotations personnelles et d'impressions de T.S. Plaisir de lire, avec des personnages émouvants et des annotations originales, malgré quelques passages un peu longuets qu'on lit en diagonale. Description fine du monde des adultes par un enfant/ado sans tomber dans les préjugés habituels.
T.S. est un scientifique : il observe, il décrit, il « décortique » les choses, ... il ne juge pas!
jeudi 1 juillet 2010
BRIJS, Stefan, Le faiseur d'anges, Ed. Héloïse d'Ormesson , 2010, traduit du néerlandais(Flandre)
1ère partie : Le Heer Doktor Hoppe revient s'installer dans son village natal de Wolfheim aux confins des trois frontières (Belgique, Allemagne, Pays-Bas) avec ses enfants : des triplés aux difformités physiques identiques.
2ème partie : c'est un va-et-vient entre l'enfance, la jeunesse et la formation médicale de Hoppe.
3ème partie : retour à Wolfheim avec le Dr Hoppe, ses trois fils et la vie du village.
Si on ne peut rien reprocher à l'écriture (traduction), c'est le sujet et l'atmosphère qui sont dérangeants, étouffants, lourds, morbides, malsains (et pervers, m'écrit Emma). On tombe dans un délire métaphysique et religieux ainsi que dans des manipulations génétiques et des expériences embryologiques.
J'ai néanmoins lu ce récit jusque à la dernière page, à la limite de la nausée : science sans conscience. Vous êtes avertis !
2ème partie : c'est un va-et-vient entre l'enfance, la jeunesse et la formation médicale de Hoppe.
3ème partie : retour à Wolfheim avec le Dr Hoppe, ses trois fils et la vie du village.
Si on ne peut rien reprocher à l'écriture (traduction), c'est le sujet et l'atmosphère qui sont dérangeants, étouffants, lourds, morbides, malsains (et pervers, m'écrit Emma). On tombe dans un délire métaphysique et religieux ainsi que dans des manipulations génétiques et des expériences embryologiques.
J'ai néanmoins lu ce récit jusque à la dernière page, à la limite de la nausée : science sans conscience. Vous êtes avertis !
lundi 28 juin 2010
COLLINS, Suzanne, L'embrasement, Hunger Games 2, Pocket Jeunesse , 2010
Lors des Hunger Games 1, Katniss du 12ème district a provoqué la fureur du Capitole et de son président en osant défier les règles du jeu. Le Capitole craint que son comportement ne soit l'étincelle qui pousse les districts à se rebeller. Katniss saura-t-elle l'éviter ?
Intrigue implacable, personnages géniaux et toutes les règles de la Fantasy respectées qui font qu'on lit ce 2ème tome tout de go (jeu de stratégie) et qu'on attend impatiemment la suite... !
Bien que ce roman vise un public ado, on se plaît à le dévorer.
Intrigue implacable, personnages géniaux et toutes les règles de la Fantasy respectées qui font qu'on lit ce 2ème tome tout de go (jeu de stratégie) et qu'on attend impatiemment la suite... !
Bien que ce roman vise un public ado, on se plaît à le dévorer.
mardi 22 juin 2010
ABU-JABER, Diana, Origine, Sonatine, 2010
Lena Dawson, 33 ans, travaille comme experte en empreintes digitales dans l'unité scientifique de la police de Syracuse (N-Y, USA). Malgré ses excellentes compétences, elle est renfermée, discrète et fragilisée par sa séparation avec son mari policier et cavaleur. Interpellée un jour par une mère dont le bébé est décédé d'une MSN (mort subite du nourrisson), Lena se sent concernée par cet appel, surtout que d'autres cas de MSN sont devenus suspects. Pressentant que toute cette affaire a un lien avec sa propre histoire, Lena va mener une double enquête personnelle avec l'accord tacite de ses supérieurs: celle sur ces cas de MSN et celle sur sa propre origine qu'elle ignore puisqu'elle est orpheline.
Annoncé comme un thriller novateur, je lui trouve plutôt un air de roman psychologique voire intimiste. Au-delà d'une intrigue solide, bien charpentée et originale, c'est la vie de Lena, personnage principal et narratrice, qui prend le dessus et qui rend ce roman passionnant.
Annoncé comme un thriller novateur, je lui trouve plutôt un air de roman psychologique voire intimiste. Au-delà d'une intrigue solide, bien charpentée et originale, c'est la vie de Lena, personnage principal et narratrice, qui prend le dessus et qui rend ce roman passionnant.
lundi 14 juin 2010
MEAD, Richelle, Succubus blues, Bragelonne, 2009,
La narratrice, Georgina Kincaid, employée dans une librairie, est aussi un succube (démon femelle) qui puise son énergie chez les mortels qu'elle met dans son lit. Mais, à Seattle, sévit un justicier qui s'en prend tout à coup aux immortels : vampires, succubes, anges et démons. La chasse à l'homme commence.
« Succubus blues » appartient au genre « bit lit » (littéralement = littérature mordante pour jeune-fille) (voir aussi chick lit), espèce de « fantasy urbaine » écrite par des femmes (Hamilton, Harrison, Meyer...).
Le scénario est bien construit et l'intrigue est plaisante : action, humour, sentiments (avec une ou deux scènes un peu chaudes). Distrayant et léger ! Pour les amatrices du genre.
« Succubus blues » appartient au genre « bit lit » (littéralement = littérature mordante pour jeune-fille) (voir aussi chick lit), espèce de « fantasy urbaine » écrite par des femmes (Hamilton, Harrison, Meyer...).
Le scénario est bien construit et l'intrigue est plaisante : action, humour, sentiments (avec une ou deux scènes un peu chaudes). Distrayant et léger ! Pour les amatrices du genre.
dimanche 6 juin 2010
CHATTAM, Maxime, Autre monde. L'alliance des Trois, Albin Michel, 2008, tome 1
Chattam, auteur de thrillers de la génération des Grangé et Thilliez, s'est lancé dans la Fantasy pour ados. Il a très vite appris et compris la « recette » (dans les deux sens !) et ses ingrédients.
1. Manhattan, des ados qui vivent leur vie d'ado : mise en situation (lente); c'est la vie réelle.
2. Une tempête de neige avec orages et éclairs qui, comme des mains, pulvérisent des adultes. (Tiens, comme c'est blizzard !) et préservent certains ados dont Matt et Tobias.
3. Ces deux « héros » décident d'aller vers le sud pour échapper aux « monstres » et se retrouvent dans une île gouvernée par des ados = le passage dans l'autre monde, et plus d'adultes « modèles », c'est l'Ile des Pans. Ils doivent se reconstruire, apprendre seuls à survivre et à redéfinir le bien et le mal.
4. Le duo devient trio avec Ambre, une fille (ben voyons!) : petit soupçon de sentiment.
5. Ils ont des armes : une copie parfaite de l'épée d'Aragorn pour Matt et un arc pour Tobias. Ils ont aussi des pouvoirs : une force surnaturelle pour Matt, la télékinésie pour Ambre (les « altérations »).
6. Les « héros » se sentent investis d'une mission : sauver les Pans des « Gloutons » (adultes mutants) et des « Cyniks » (adultes devenus violents et agressifs). Une once de violence...
Distrayant ! Entracte agréable !
1. Manhattan, des ados qui vivent leur vie d'ado : mise en situation (lente); c'est la vie réelle.
2. Une tempête de neige avec orages et éclairs qui, comme des mains, pulvérisent des adultes. (Tiens, comme c'est blizzard !) et préservent certains ados dont Matt et Tobias.
3. Ces deux « héros » décident d'aller vers le sud pour échapper aux « monstres » et se retrouvent dans une île gouvernée par des ados = le passage dans l'autre monde, et plus d'adultes « modèles », c'est l'Ile des Pans. Ils doivent se reconstruire, apprendre seuls à survivre et à redéfinir le bien et le mal.
4. Le duo devient trio avec Ambre, une fille (ben voyons!) : petit soupçon de sentiment.
5. Ils ont des armes : une copie parfaite de l'épée d'Aragorn pour Matt et un arc pour Tobias. Ils ont aussi des pouvoirs : une force surnaturelle pour Matt, la télékinésie pour Ambre (les « altérations »).
6. Les « héros » se sentent investis d'une mission : sauver les Pans des « Gloutons » (adultes mutants) et des « Cyniks » (adultes devenus violents et agressifs). Une once de violence...
Distrayant ! Entracte agréable !
jeudi 3 juin 2010
GLATTAUER, Daniel, Quand souffle le vent du nord, Grasset, 2010
Léo reçoit par erreur un courriel d'une certaine Emmi qu'il ne connaît pas et qui souhaite résilier un abonnement. Emmi récidive et un échange de courriels s'engage entre Léo et Emmi.
Si j'ai aimé ?, Non, j'ai adoré ! Moi, c'est trois jours qu'il m'a fallu pour le lire tant je tardais à le terminer... je savourais mon plaisir de lire. J'ai apprécié l'originalité, le ton, le rythme, les personnages, la sensibilité des échanges, toutes les réparties fines tant celles de Léo que celles d'Emmi/Emma. C'est un roman à décanter et à déguster comme un vieux millésime. Tout m'a plu. Coup de coeur parfait ! Ça change des thrillers et polars actuels ! Un peu de "sentiment", ça réchauffe et, tout en lisant, je buvais mes verres de vin rouge français et quelques verres de "Whiskey" (orthographe d'Emmi) au gré de ces échanges virtuels pour entrer pleinement dans le monde des personnages. Et qu'importe le "vent du nord", cela a été un vent frais et agréable, tel une agréable brise pendant quelques heures !
(Rem. : tel ou telle, les deux sont permis, voir Hanse : accord avec le 1er ou le 2ème terme de la comparaison)
Si j'ai aimé ?, Non, j'ai adoré ! Moi, c'est trois jours qu'il m'a fallu pour le lire tant je tardais à le terminer... je savourais mon plaisir de lire. J'ai apprécié l'originalité, le ton, le rythme, les personnages, la sensibilité des échanges, toutes les réparties fines tant celles de Léo que celles d'Emmi/Emma. C'est un roman à décanter et à déguster comme un vieux millésime. Tout m'a plu. Coup de coeur parfait ! Ça change des thrillers et polars actuels ! Un peu de "sentiment", ça réchauffe et, tout en lisant, je buvais mes verres de vin rouge français et quelques verres de "Whiskey" (orthographe d'Emmi) au gré de ces échanges virtuels pour entrer pleinement dans le monde des personnages. Et qu'importe le "vent du nord", cela a été un vent frais et agréable, tel une agréable brise pendant quelques heures !
(Rem. : tel ou telle, les deux sont permis, voir Hanse : accord avec le 1er ou le 2ème terme de la comparaison)
lundi 31 mai 2010
HUSTON, Nancy, Infrarouge, Actes Sud, 2010
Rena, reporter-photographe, passe une semaine de vacances pas très réussies avec son père Simon et sa belle-mère Ingrid à Florence. C'est l'occasion pour Rena, la narratrice, d'évoquer ses souvenirs d'enfance mais surtout ses expériences avec maris et amants d'un jour : fantasmes qu'elle partage d'ailleurs avec Subra, son amie invisible. Des chassés-croisés entre présent-passé, des allers retours entre hier et aujourd'hui, une sorte de psychanalyse intime dont on finit par se lasser au fil de ces brefs et vifs chapitres. Dommage que les chefs-d’œuvre de la renaissance florentine donnent surtout naissance à toutes ces réminiscences d'ordre sexuel mais avec N.Huston, « un chat est un chat ». Abandon en cours de lecture pour ennui profond.
jeudi 27 mai 2010
PLICHOTA, A., WOLF, C., Oksa Pollock, L'inespérée, Ed. XO, 2010
Oksa Pollock, 13 ans, est une petite fille pas comme les autres puisqu'elle apprend qu'elle est l'héritière d'un peuple inconnu vivant dans un monde magique et mystérieux, caché du monde. Elle se rend compte qu'elle est dotée de pouvoirs magiques et elle s'en sert pas toujours à bon escient.
Ni fantasy, ni fantastique, ni merveilleux, ni science-fiction, l'histoire d'Oksa que la presse compare aux aventures de Harry Potter et qui annonce une véritable « Pollockmania » crée un buzz sur le site du Nouvel Obs. Refusé par Gallimard, le manuscrit auto-édité par ses auteures sera accaparé par XO. La saga Pollock touche sans doute les ados accros du genre et surtout les pré-ados, mais je me suis particulièrement ennuyé à la lire et je l'ai vite abandonnée : les « flammes » qu'Oksa peut envoyer ne m'ont pas allumé !
Ni fantasy, ni fantastique, ni merveilleux, ni science-fiction, l'histoire d'Oksa que la presse compare aux aventures de Harry Potter et qui annonce une véritable « Pollockmania » crée un buzz sur le site du Nouvel Obs. Refusé par Gallimard, le manuscrit auto-édité par ses auteures sera accaparé par XO. La saga Pollock touche sans doute les ados accros du genre et surtout les pré-ados, mais je me suis particulièrement ennuyé à la lire et je l'ai vite abandonnée : les « flammes » qu'Oksa peut envoyer ne m'ont pas allumé !
LEMAITRE, Pierre, Cadres noirs, Ed. Calmann-Lévy, 2010
Alain Delambre, 57 ans, ancien DRH, chômeur depuis 4 ans, fait des petits boulots jusqu'au jour où il est convoqué par un très gros PDG qui cherche un RH pour liquider une entreprise importante. Pour choisir la personne la plus compétente, le PDG décide d'organiser un « jeu de rôles » sous forme de prise d'otages. Alain marche à fond dans la combine, même trop, beaucoup trop... !
Récit en trois parties : avant, pendant, après. Avant : c'est Alain le narrateur et c'est « Comment un brave type peut devenir un salaud »; pendant, c'est le mercenaire qui a mis au point le jeu de rôles; après, c'est de nouveau Alain le narrateur.
Récit original et surprenant tant dans l'écriture que dans le scénario. On est scotché du début à la fin et on n'arrive pas à décrocher avant la dernière ligne. Tous les personnages sont extrêmement bien typés. Haletant, palpitant, captivant, frissonnant, diaboliquement orchestré de main de (Le) maître... En plus, ça fait réfléchir à des problèmes de société : chômage, famille, exploitation, manipulation, justice... J'ai adoré.
Récit en trois parties : avant, pendant, après. Avant : c'est Alain le narrateur et c'est « Comment un brave type peut devenir un salaud »; pendant, c'est le mercenaire qui a mis au point le jeu de rôles; après, c'est de nouveau Alain le narrateur.
Récit original et surprenant tant dans l'écriture que dans le scénario. On est scotché du début à la fin et on n'arrive pas à décrocher avant la dernière ligne. Tous les personnages sont extrêmement bien typés. Haletant, palpitant, captivant, frissonnant, diaboliquement orchestré de main de (Le) maître... En plus, ça fait réfléchir à des problèmes de société : chômage, famille, exploitation, manipulation, justice... J'ai adoré.
lundi 24 mai 2010
FLYNN, Gillian, Les lieux sombres, Ed. Sonatine, 2010
Libby Day a 7 ans quand sa mère et ses deux sœurs sont assassinées « presque » sous ses yeux par Ben, son frère de 15 ans. C'est elle qui le désigne en tout cas comme le meurtrier.
25 ans plus tard, Libby, encouragée... financièrement... par une association qui ne croit pas que Ben soit l'assassin, va à la rencontre de tous ceux qui de près ou de loin pourraient l'éclairer sur ce qui s'est vraiment passé ce jour-là. «Lieux sombres » est un euphémisme : c'est du noir de noir. Malgré l'atmosphère morbide et le langage cru du récit, le va-et-vient entre passé/présent nous fait entrer dans l'histoire.
25 ans plus tard, Libby, encouragée... financièrement... par une association qui ne croit pas que Ben soit l'assassin, va à la rencontre de tous ceux qui de près ou de loin pourraient l'éclairer sur ce qui s'est vraiment passé ce jour-là. «Lieux sombres » est un euphémisme : c'est du noir de noir. Malgré l'atmosphère morbide et le langage cru du récit, le va-et-vient entre passé/présent nous fait entrer dans l'histoire.
mercredi 12 mai 2010
OLMI, Véronique, Le premier amour, Ed. Grasset, 2009
Emilie Beaulieu prépare un dîner aux chandelles pour fêter avec Marc leurs 25 ans de mariage.
Elle descend à la cave pour chercher une bouteille de vin. Elle lit distraitement une petite annonce dans le journal qui enveloppe la bouteille « Emilie. Aix 1976. Rejoins-moi au plus vite à Gênes. Dario. » Elle remonte l'escalier, éteint le four, souffle les bougies, enfile une veste légère, prend ses clefs de voiture et abandonne tout.
« Le premier amour » est un livre de femmes : Emilie (la narratrice) et Giulietta, où souvenirs, sentiments et émotions sont décrits dans une langue très agréable et pleine de finesse.
Elle descend à la cave pour chercher une bouteille de vin. Elle lit distraitement une petite annonce dans le journal qui enveloppe la bouteille « Emilie. Aix 1976. Rejoins-moi au plus vite à Gênes. Dario. » Elle remonte l'escalier, éteint le four, souffle les bougies, enfile une veste légère, prend ses clefs de voiture et abandonne tout.
« Le premier amour » est un livre de femmes : Emilie (la narratrice) et Giulietta, où souvenirs, sentiments et émotions sont décrits dans une langue très agréable et pleine de finesse.
vendredi 30 avril 2010
ROSZAK, Theodore, L'enfer des rêves, Ed. Le cherche midi, Coll. NéO, 2009
Thriller psychologique ? Roman noir ? Un inclassable de chez NéO.
Deirdre Vale a vu deux de ses enfants tués par son mari Peter qui a ensuite retourné le couteau contre lui. Soignée dans la clinique psychiatrique du docteur Devane, elle devient son assistante dans sa recherche dans le monde des rêves. Deirdre a un don; c'est une « guetteuse » : elle peut s'introduire dans les rêves des autres et les manipuler. L'arrivée de Constancia, la madone rouge, soeur guatémaltèque expulsée de son pays pour activisme politique et social, va changer sa vie.
Deirdre va devoir affronter Moray, un autre « guetteur » malveillant et pervers. Le bien et le mal vont devoir s'affronter : dualisme, manichéisme !
On entre malgré soi dans ce suspens morbide et pervers à la Chattam où la manipulation est reine... après quelques passages un peu longuets.
Deirdre Vale a vu deux de ses enfants tués par son mari Peter qui a ensuite retourné le couteau contre lui. Soignée dans la clinique psychiatrique du docteur Devane, elle devient son assistante dans sa recherche dans le monde des rêves. Deirdre a un don; c'est une « guetteuse » : elle peut s'introduire dans les rêves des autres et les manipuler. L'arrivée de Constancia, la madone rouge, soeur guatémaltèque expulsée de son pays pour activisme politique et social, va changer sa vie.
Deirdre va devoir affronter Moray, un autre « guetteur » malveillant et pervers. Le bien et le mal vont devoir s'affronter : dualisme, manichéisme !
On entre malgré soi dans ce suspens morbide et pervers à la Chattam où la manipulation est reine... après quelques passages un peu longuets.
dimanche 25 avril 2010
MAITLAND, Karen, La compagnie des menteurs, Sonatine Editions, 2010,
1348 : l'épidémie de peste déferle sur l'Europe et s'abat sur l'Angleterre. Elle fait fuir vers le nord, vers l'est, un groupe de 9 personnes « boni-menteurs » : vendeur de reliques, montreur de tours, peintre et sa femme enceinte, musiciens, jeune lectrice de runes, domestique... Tous ont quelque chose à cacher dans leur fuite de « la pestilence ».
Merveilleux roman dans lequel je me suis plongé à corps et à yeux perdus, fait de relations humaines compliquées, de contes et légendes, d'aventures picaresques, de « menteries » dans une atmosphère de boue, de froid, de neige, de peurs et de mystères et dont la fin est surprenante. Je n'ai pu m'empêcher de repenser à « La fête interdite » d'Adamek. En plus, quel plaisir de tourner ces pages de papier si agréable au toucher.
Merveilleux roman dans lequel je me suis plongé à corps et à yeux perdus, fait de relations humaines compliquées, de contes et légendes, d'aventures picaresques, de « menteries » dans une atmosphère de boue, de froid, de neige, de peurs et de mystères et dont la fin est surprenante. Je n'ai pu m'empêcher de repenser à « La fête interdite » d'Adamek. En plus, quel plaisir de tourner ces pages de papier si agréable au toucher.
mercredi 14 avril 2010
WEBER, Patrick, Vikings, Timée-Editions, 2006,
Fiction ésotérico-historique : d'un côté, les SS de l'Ahnenerbe qui veulent absolument prouver l'ascendance de la race aryenne chez les Vikings pour assouvir leurs idéaux nationaux-socialistes;
de l'autre, des résistants de Rouen et en particulier, Pierre le Bihan, jeune archéologue recruté malgré lui, pour s'opposer à la quête des SS. On a droit aussi à la saga pseudo-historique de Rollon, 1er duc de Normandie. « Chef-d'œuvre alliant histoire, suspens et passion avec un brio à couper le souffle » annonce la 4ème de couverture. Tout est un peu exagéré, c'est agréable à lire sans plus...
Cela m'a permis de rafraîchir mes connaissances historiques du Xè siècle et celles de la mythologie nordique mais glanées en dehors de ce roman.
de l'autre, des résistants de Rouen et en particulier, Pierre le Bihan, jeune archéologue recruté malgré lui, pour s'opposer à la quête des SS. On a droit aussi à la saga pseudo-historique de Rollon, 1er duc de Normandie. « Chef-d'œuvre alliant histoire, suspens et passion avec un brio à couper le souffle » annonce la 4ème de couverture. Tout est un peu exagéré, c'est agréable à lire sans plus...
Cela m'a permis de rafraîchir mes connaissances historiques du Xè siècle et celles de la mythologie nordique mais glanées en dehors de ce roman.
lundi 12 avril 2010
PICART, Hervé, La pendule endormie, Castor Astral, 2010, L'Arcamonde 4
Quatrième enquête de l'antiquaire. Cette fois, tout tourne autour du monde des illusions et du fantastique. Frans et Lauren vont investiguer au sujet d'une horloge ancienne qui ne marque que 11h00 au lieu de 12. Le côté insolite de la chose va titiller, une fois de plus, les neurones de notre antiquaire au point de lui faire vivre à lui et à Lauren une étrange expérience.
L'écriture et le style de Picart me donnent toujours autant de plaisir. (Voir les commentaires des tomes précédents)
L'écriture et le style de Picart me donnent toujours autant de plaisir. (Voir les commentaires des tomes précédents)
mardi 6 avril 2010
SWANN, Léonie, Qui a tué Glenn ?, Nil Editions, 2007, Livre de Poche, 2008, n° 30978. (Prix des lecteurs, sélection 2008)
« La première enquête résolue par Miss Maple, la brebis la plus intelligente du troupeau, voire du village, et peut-être même du monde... »
D'aucuns pourraient penser d'après la présentation éditoriale qu'il pourrait s'agir d'un remake de « Animal farm » de George Orwell remis au goût du jour, mais rien ici d'antistalinien, juste une jolie fable, un « exercice de style » où les moutons irlandais du berger George Glenn (clin d'œil de l'auteur ?), mort d'un méchant coup de bêche, essaient de comprendre le monde des humains. Je ne saurai malheureusement (ou heureusement) jamais qui a tué ce pauvre George parce que je me suis endormi au milieu du livre... à force de compter les moutons... ! Pas de quoi bêler de plaisir ! Je m'en vais donc brouter et ruminer un autre livre...
D'aucuns pourraient penser d'après la présentation éditoriale qu'il pourrait s'agir d'un remake de « Animal farm » de George Orwell remis au goût du jour, mais rien ici d'antistalinien, juste une jolie fable, un « exercice de style » où les moutons irlandais du berger George Glenn (clin d'œil de l'auteur ?), mort d'un méchant coup de bêche, essaient de comprendre le monde des humains. Je ne saurai malheureusement (ou heureusement) jamais qui a tué ce pauvre George parce que je me suis endormi au milieu du livre... à force de compter les moutons... ! Pas de quoi bêler de plaisir ! Je m'en vais donc brouter et ruminer un autre livre...
dimanche 4 avril 2010
PICART, Hervé, Le coeur-de-gloire, Castor Astral, 2009, L'Arcamonde 3
Troisième enquête de l'antiquaire : Ornella de Volder, femme du monde qui ne passe pas inaperçue, propose à Frans Bogaert d'expertiser un bijou. Il s'agit en fait d'un simple cabochon en cristal serti dans des griffes d'or. Rien de particulier sinon que la verroterie revient par enchantement à sa propriétaire chaque fois qu'elle s'en sépare. Sortilège ? Il y a là de quoi susciter la curiosité de Frans qui démarre son enquête. Surgit alors une vieille histoire à la Capulet et Montaigu, quelque peu morbide, de San Gimignano et non de Vérone.
Surprise ! Frans, personnage de Picart, rencontre une connaissance à la terrasse d'une taverne : le commissaire Van In, personnage de Aspe. Les deux auteurs situent leurs récits au cœur de Bruges. Qu'ils se connaissent (auteurs et personnages) et que je connaisse m'a fait sourire de bonheur!
Au-delà d'une intrigue toujours assez fouillée à propos d'un objet insolite, il y a surtout le plaisir de lire la prose de Picart. Je suppose qu'il vous est déjà arrivé de relire des passages d'un livre et de les partager en lecture à haute-voix avec votre conjoint? Eh bien, c'est le cas avec les enquêtes de l'antiquaire tant les phrases et les mots vous titillent avec bonheur les neurones. A lire et à relire certains dialogues de Frans et de Lauren, son assistante : c'est d'un pétillant ... ! comme de boire un Spritz à une terrasse de Venise.
Surprise ! Frans, personnage de Picart, rencontre une connaissance à la terrasse d'une taverne : le commissaire Van In, personnage de Aspe. Les deux auteurs situent leurs récits au cœur de Bruges. Qu'ils se connaissent (auteurs et personnages) et que je connaisse m'a fait sourire de bonheur!
Au-delà d'une intrigue toujours assez fouillée à propos d'un objet insolite, il y a surtout le plaisir de lire la prose de Picart. Je suppose qu'il vous est déjà arrivé de relire des passages d'un livre et de les partager en lecture à haute-voix avec votre conjoint? Eh bien, c'est le cas avec les enquêtes de l'antiquaire tant les phrases et les mots vous titillent avec bonheur les neurones. A lire et à relire certains dialogues de Frans et de Lauren, son assistante : c'est d'un pétillant ... ! comme de boire un Spritz à une terrasse de Venise.
mercredi 31 mars 2010
VANN, David, Sukkwan Island, Gallmeister, 2010
Un père (Jim) propose à son fils Roy de 13 ans d'aller vivre tous les deux pendant un an sur une île déserte et sauvage du sud de l'Alaska pour apprendre à mieux se connaître.
C'est une invitation totalement inconsciente d'un père déstabilisé par les erreurs de sa vie que d'aller vivre à la Robinson dans une cabane pourrie au milieu de nulle part. Espèce de thérapie pour le père, apprentissage de la vie pour Roy qui va découvrir le vrai visage de son père.
Qui du père ou du fils est le plus équilibré, le plus adulte, le plus mature ?
La première partie est faite de dialogues rapportés (sans tirets) et de réflexions de Roy, espèce de narrateur en « je/il ».
Fin de la 1ère partie, p.113, tout bascule... dans l'horreur.
Des personnages extrêmement bien décrits que l'on découvre progressivement, un style original et parfait (même si c'est une traduction), un rythme soutenu, une tension haletante et suffocante... bref, un excellent premier roman incomparable !
C'est une invitation totalement inconsciente d'un père déstabilisé par les erreurs de sa vie que d'aller vivre à la Robinson dans une cabane pourrie au milieu de nulle part. Espèce de thérapie pour le père, apprentissage de la vie pour Roy qui va découvrir le vrai visage de son père.
Qui du père ou du fils est le plus équilibré, le plus adulte, le plus mature ?
La première partie est faite de dialogues rapportés (sans tirets) et de réflexions de Roy, espèce de narrateur en « je/il ».
Fin de la 1ère partie, p.113, tout bascule... dans l'horreur.
Des personnages extrêmement bien décrits que l'on découvre progressivement, un style original et parfait (même si c'est une traduction), un rythme soutenu, une tension haletante et suffocante... bref, un excellent premier roman incomparable !
lundi 29 mars 2010
PICART, Hervé, L'orgue de quinte, Castor Astral, 2009, L'Arcamonde 2
Deuxième enquête de l'antiquaire. Victor Brunel, beau-père de Frans Bogaert, fait découvrir la ville de Provins à l'antiquaire. C'est le dernier endroit où l'on a vu Laura, l'épouse de Frans partie un beau jour sans raison. A Provins, c'est jour de Brocante et Frans déniche par hasard un objet insolite qu'il s'empresse d'acheter en marchandant. L'objet en question serait un « orgue à liqueurs ». Pas convaincu, l'antiquaire va faire des recherches.
Je pensais relire en diagonale ce roman pour lequel je n'avais pas rédigé de fiche mais c'était sans compter avec le bonheur de redécouvrir cette langue bien tournée derrière laquelle on sent le philologue, le latiniste qu'est Picart. Écriture, certes, un peu précieuse mais tellement agréable à lire, piquée de quelques traits d' ironie fine.
Je pensais relire en diagonale ce roman pour lequel je n'avais pas rédigé de fiche mais c'était sans compter avec le bonheur de redécouvrir cette langue bien tournée derrière laquelle on sent le philologue, le latiniste qu'est Picart. Écriture, certes, un peu précieuse mais tellement agréable à lire, piquée de quelques traits d' ironie fine.
samedi 27 mars 2010
GIESBERT, Franz-Olivier, L'immortel, Flammarion, 2007 & « J'ai lu » policier, 2008
Survivre à 22 balles dans le buffet lors d'une embuscade dans un parking souterrain d'Avignon fait de Charly Garlaban un « immortel ». On découvre alors le milieu interlope marseillais, l'omerta, la vendetta, la guerre des gangs, les nervis et gardes du corps, les règlements de compte, les trafics, les collusions politiques... « L'immortel » est un polar à l'ancienne avec les techniques modernes (drogues, tortures et flingues) : on y tue comme on respire, sans scrupule; on se la joue à la « Le Parrain » et on écrit à la Frédéric Dard mais avec l'accent et l'argot marseillais. Les « va et vient » chronologiques, les flash back créent malgré tout un certain suspens. Finalement, le récit n'est pas très original mais semble être écrit pour un scénar de film d'actions que je n'ai pas vu malgré le tapage médiatique.
mercredi 24 mars 2010
CAMUS, David, Le Roman de la CroiX : Crucifère, tome 3, Robert Laffont, 2009
Troisième tome de cette fresque qui en comptera cinq, « Crucifère », la légendaire épée de Saint-Georges est au côté de la belle Cassiopée, fille de Morgennes et de Guyane de Saint-Pierre.
C'est la longue (trop longue) quête de Cassiopée : retrouver son père qu'on dit mort et rejoindre sa mère qui l'y précède dans sa quête.
Il s'agit aussi du mythe de « la descente aux enfers »; Orphée et Cie.
Les critiques disent que D. Camus est entré dans le monde de la Fantasy... Le monde du merveilleux, certes, celui des contes et légendes où son (ses) personnage(s) découvrent d'autres mondes, mais pas celui de la Fantasy. Bref, je me suis essoufflé pendant la lecture de ce troisième tome qui fait suite au premier et je l'ai abandonné en route. Si les deux premiers m'avaient séduit, ce dernier (pour moi, puisqu'il y a/aurait encore deux suites) m'a paru extrêmement lent et ennuyeux. Il obtient néanmoins cinq étoiles chez certains sites de critiques littéraires.
C'est la longue (trop longue) quête de Cassiopée : retrouver son père qu'on dit mort et rejoindre sa mère qui l'y précède dans sa quête.
Il s'agit aussi du mythe de « la descente aux enfers »; Orphée et Cie.
Les critiques disent que D. Camus est entré dans le monde de la Fantasy... Le monde du merveilleux, certes, celui des contes et légendes où son (ses) personnage(s) découvrent d'autres mondes, mais pas celui de la Fantasy. Bref, je me suis essoufflé pendant la lecture de ce troisième tome qui fait suite au premier et je l'ai abandonné en route. Si les deux premiers m'avaient séduit, ce dernier (pour moi, puisqu'il y a/aurait encore deux suites) m'a paru extrêmement lent et ennuyeux. Il obtient néanmoins cinq étoiles chez certains sites de critiques littéraires.
mardi 23 mars 2010
PICART, Hervé, Le dé d'Atanas, Castor Astral, 2008, L'Arcamonde 1
Le 4ème tome de l'Arcamonde vient de sortir : « La pendule endormie », ou la 4ème enquête de l'antiquaire. L'auteur en prévoit 12. C'était le moment de ressortir ma fiche rédigée au moment de la sortie de la 1ère enquête.
Au coeur de la vieille ville de Bruges, une boutique au charme désuet et au nom troublant : L'Arcamonde. C'est le domaine de Frans Bogaert, gentleman distingué et cultivé qui se livre avec autant de flegme que de passion à ses activités d'antiquaire. Avec son assistante, étonnante réplique de Lauren Bacall, et à l'aide des instruments sophistiqués que recèle son laboratoire, Bogaert expertise des objets hors du commun...
Hervé Picart, professeur de latin et de grec (France) et ancien chroniqueur de Rock (chez «Best») a planté son décor dans Bruges. Il apprécie Jean Ray (Malpertuis et les «Harry Dickson»).
Ce qui surprend dans son style, c'est une écriture un peu maniérée, ampoulée, obsolète..., à la Maupassant, mais très agréable. Le vocabulaire est également recherché : fragrance, alacrité, atrabilaire, visage lilial, viduité, boyard, komboloï... Les descriptions des lieux et des personnages sont très ciselées. Plaisir de lire !
Ce qui étonne, c'est qu' à cause de ce style, on a l'impression que le récit se déroule dans le passé mais, l'ancien confessionnal où médite Bogaert cotoie des ordinateurs aux logiciels très élaborés. Le lecteur découvre également la mythologie lituanienne à la Jean Ray (Malpertuis).
C'est un mélange de policier (à la Sherlock Holmes), de fantastique et de fantasy.
Au coeur de la vieille ville de Bruges, une boutique au charme désuet et au nom troublant : L'Arcamonde. C'est le domaine de Frans Bogaert, gentleman distingué et cultivé qui se livre avec autant de flegme que de passion à ses activités d'antiquaire. Avec son assistante, étonnante réplique de Lauren Bacall, et à l'aide des instruments sophistiqués que recèle son laboratoire, Bogaert expertise des objets hors du commun...
Hervé Picart, professeur de latin et de grec (France) et ancien chroniqueur de Rock (chez «Best») a planté son décor dans Bruges. Il apprécie Jean Ray (Malpertuis et les «Harry Dickson»).
Ce qui surprend dans son style, c'est une écriture un peu maniérée, ampoulée, obsolète..., à la Maupassant, mais très agréable. Le vocabulaire est également recherché : fragrance, alacrité, atrabilaire, visage lilial, viduité, boyard, komboloï... Les descriptions des lieux et des personnages sont très ciselées. Plaisir de lire !
Ce qui étonne, c'est qu' à cause de ce style, on a l'impression que le récit se déroule dans le passé mais, l'ancien confessionnal où médite Bogaert cotoie des ordinateurs aux logiciels très élaborés. Le lecteur découvre également la mythologie lituanienne à la Jean Ray (Malpertuis).
C'est un mélange de policier (à la Sherlock Holmes), de fantastique et de fantasy.
L'idée du destin...
(extrait de Susanna TAMARO, "Va où ton coeur te porte", Plon 1998 et Pocket 2002)
(d'une grand-mère à sa petite-fille...)
"L'idée du destin nous vient avec l'âge. Lorsqu'on a le tien, généralement on n'y pense pas, tout ce qui arrive nous apparaît comme le fruit de notre volonté. Tu te sens comme un ouvrier qui, pierre à pierre, construit devant lui la route qu'il devra parcourir. C'est seulement, bien plus loin, que tu t'aperçois que la route est déjà construite, un autre l'a tracée pour toi et tu n'as plus qu'à continuer. On fait habituellement cette découverte vers quarante ans, on commence à sentir que les choses ne dépendent pas uniquement de soi. Moment dangereux au cours duquel il n'est pas rare de glisser dans un fatalisme étriqué. Pour voir le destin dans toute sa réalité, tu dois laisser passer encore quelques années. Vers soixante ans, quand la route derrière toi est plus courte que celle qui te reste, tu vois quelque chose que tu n'avais jamais vu avant : le chemin que tu as parcouru n'était pas rectiligne mais plein de carrefours, à chaque pas il y avait une flèche qui t'indiquait une direction différente, de là partait un sentier, de là un chemin herbeux qui se perdait dans les bois. Certaines de ces déviations, tu les as prises sans même t'en apercevoir, d'autres, tu ne les as même pas vues ; celles que tu as négligées, tu ne sais pas où elles t'auraient conduite, dans un endroit meilleur ou pire ; tu ne le sais pas mais tu éprouves des regrets. Tu aurais pu faire telle chose et tu ne l'as pas faite, tu es revenue sur tes pas au lieu d'avancer. Tu te souviens du jeu de l'oie ? La vie avance à peu près de la même façon."
(d'une grand-mère à sa petite-fille...)
"L'idée du destin nous vient avec l'âge. Lorsqu'on a le tien, généralement on n'y pense pas, tout ce qui arrive nous apparaît comme le fruit de notre volonté. Tu te sens comme un ouvrier qui, pierre à pierre, construit devant lui la route qu'il devra parcourir. C'est seulement, bien plus loin, que tu t'aperçois que la route est déjà construite, un autre l'a tracée pour toi et tu n'as plus qu'à continuer. On fait habituellement cette découverte vers quarante ans, on commence à sentir que les choses ne dépendent pas uniquement de soi. Moment dangereux au cours duquel il n'est pas rare de glisser dans un fatalisme étriqué. Pour voir le destin dans toute sa réalité, tu dois laisser passer encore quelques années. Vers soixante ans, quand la route derrière toi est plus courte que celle qui te reste, tu vois quelque chose que tu n'avais jamais vu avant : le chemin que tu as parcouru n'était pas rectiligne mais plein de carrefours, à chaque pas il y avait une flèche qui t'indiquait une direction différente, de là partait un sentier, de là un chemin herbeux qui se perdait dans les bois. Certaines de ces déviations, tu les as prises sans même t'en apercevoir, d'autres, tu ne les as même pas vues ; celles que tu as négligées, tu ne sais pas où elles t'auraient conduite, dans un endroit meilleur ou pire ; tu ne le sais pas mais tu éprouves des regrets. Tu aurais pu faire telle chose et tu ne l'as pas faite, tu es revenue sur tes pas au lieu d'avancer. Tu te souviens du jeu de l'oie ? La vie avance à peu près de la même façon."
HARDIE, Titania, Le labyrinthe de la rose, First Editions, 2008
D'abord, parler du livre objet : couverture en carton fort, à l'intérieur le livre en lui-même (même couverture) et à gauche un "bloc-notes" qui accompagne et qui reprend certains textes en rapport avec le roman. Très belle présentation. Encore fallait-il savoir si l'emballage correspondait à l'intérêt du récit !
Il faut savoir prendre des risques pécuniaires!
Moins de 50 pages encore à lire (sur 472), mais quand on est pris par un livre, on tarde à le terminer... et je ne pouvais m'empêcher de vous en parler.
Historique, philosophique, humaniste, sentimental, énigmatique...
On passe de John Dee (un des plus brillants esprits de l'époque d'Elisabeth 1ère) à aujourd'hui.
Un héritage : une (ou plusieurs) clé(s), des manuscrits qui ne doivent se transmettre que par les filles de la lignée de John Dee. Mais il faudra compter sur l'opiniâtreté de certains sionistes chrétiens, adeptes de la parousie, fondamentalistes et sectaires, prêts à tout pour s'emparer de cet héritage.
34, le chiffre symbole du livre; philosophie, ésotérisme, Kabbale, alchimie, humanisme panthéiste, les rosicruciens "la Rose-Croix", énigmes cryptées, carré de Jupiter...
Bref, un thriller "mystique" !
Il faut savoir prendre des risques pécuniaires!
Moins de 50 pages encore à lire (sur 472), mais quand on est pris par un livre, on tarde à le terminer... et je ne pouvais m'empêcher de vous en parler.
Historique, philosophique, humaniste, sentimental, énigmatique...
On passe de John Dee (un des plus brillants esprits de l'époque d'Elisabeth 1ère) à aujourd'hui.
Un héritage : une (ou plusieurs) clé(s), des manuscrits qui ne doivent se transmettre que par les filles de la lignée de John Dee. Mais il faudra compter sur l'opiniâtreté de certains sionistes chrétiens, adeptes de la parousie, fondamentalistes et sectaires, prêts à tout pour s'emparer de cet héritage.
34, le chiffre symbole du livre; philosophie, ésotérisme, Kabbale, alchimie, humanisme panthéiste, les rosicruciens "la Rose-Croix", énigmes cryptées, carré de Jupiter...
Bref, un thriller "mystique" !
lundi 22 mars 2010
LOEVENBRUCK, Henri, Les cathédrales du vide, Flammarion Thriller, 2009
Ari Mackenzie des Renseignements Généraux, spécialiste des sectes, de l'hermétisme, de la scolastique, de l'herméneutique, de l'obscurantisme et de l'ésotérisme est en congé de maladie pour dépression : son idylle avec Lola la libraire est malheureusement terminée et sa dernière enquête (lire « Le rasoir d'Okham ») est restée inachevée, classée par le Secret Défense.
Des disparitions et des décès étranges, son appartement fouillé ainsi que celui d'Iris sa collègue et de Zalewski, garde du corps, vont décider Ari à prendre l'affaire en main malgré lui. Et c'est reparti à la Indiana Jones. Intrigue bien construite, style haletant... un bon moment à passer.
Des disparitions et des décès étranges, son appartement fouillé ainsi que celui d'Iris sa collègue et de Zalewski, garde du corps, vont décider Ari à prendre l'affaire en main malgré lui. Et c'est reparti à la Indiana Jones. Intrigue bien construite, style haletant... un bon moment à passer.
jeudi 18 mars 2010
CAMUS, David, Le Roman de la CroiX : Morgennes, tome 2, Robert Laffont, 2008
(Relire le compte-rendu du 1er tome : Les chevaliers du royaume)
Comme dans le 1er tome, il s'agit d'une épopée médiévale mêlant histoire et « merveilleux ». Ce second tome qui n'est pas la suite du premier mais qui le précède relate l'enfance, l'adolescence et la vie de Morgennes jusqu'à ses 35 ans. Le narrateur principal est Chrétien de Troyes et il nous fait vivre, à sa manière, les aventures du personnage de Morgennes. Il s'agit d'une quête « Va vers la Croix » mais aussi d'autres quêtes : tel le Graal, Crucifère, l'épée de saint Georges, tueur de dragon, est au centre du récit. On n'est jamais loin de l'image de Merlin, d'Arthur, de Lancelot, de Perceval, de Guenièvre... mais on ne peut pas ne pas penser à Rodrigue et à Chimène. Histoire, mythe (Noé et son arche) et légende (dragons) se fondent dans cette narration. C'est une agréable lecture pour qui veut se laisser plonger dans le monde épique du temps des croisades. Affaire à suivre dans « Crucifère », le tome 3. (On peut d'ailleurs lire les trois tomes dans n'importe quel ordre !)
Comme dans le 1er tome, il s'agit d'une épopée médiévale mêlant histoire et « merveilleux ». Ce second tome qui n'est pas la suite du premier mais qui le précède relate l'enfance, l'adolescence et la vie de Morgennes jusqu'à ses 35 ans. Le narrateur principal est Chrétien de Troyes et il nous fait vivre, à sa manière, les aventures du personnage de Morgennes. Il s'agit d'une quête « Va vers la Croix » mais aussi d'autres quêtes : tel le Graal, Crucifère, l'épée de saint Georges, tueur de dragon, est au centre du récit. On n'est jamais loin de l'image de Merlin, d'Arthur, de Lancelot, de Perceval, de Guenièvre... mais on ne peut pas ne pas penser à Rodrigue et à Chimène. Histoire, mythe (Noé et son arche) et légende (dragons) se fondent dans cette narration. C'est une agréable lecture pour qui veut se laisser plonger dans le monde épique du temps des croisades. Affaire à suivre dans « Crucifère », le tome 3. (On peut d'ailleurs lire les trois tomes dans n'importe quel ordre !)
ROUANET, Marie, Trésors d'enfance, Albin Michel, 2009
Souvenirs d'enfance qui nous rappellent qu'un simple végétal ou minéral pouvaient être un jeu, une occupation, un divertissement. C'était l'époque où l'imagination existait encore, où l'on pouvait rêver et construire avec un « rien » : un noyau, un fruit, une fleur, une boîte d'allumettes, un osselet... Tout était jeu et rêve !
C'est une petite bouffée de nostalgie, de lyrisme et de poésie : un interlude d'oxygène... à l'heure de cette technologie envahissante.
Je pourrais, moi aussi, évoquer l'époque où deux manches à balai et des patins à roulettes me permettait d'être le dernier des Mohicans dans son canoë... dans le garage de mes parents ... tandis que ma soeur jouait à être "le petit rat de l'opéra". Quels souvenirs ! Un jour, peut-être j'écrirai "Mémoires d'un sale gosse"! Qui sait ?
C'est une petite bouffée de nostalgie, de lyrisme et de poésie : un interlude d'oxygène... à l'heure de cette technologie envahissante.
Je pourrais, moi aussi, évoquer l'époque où deux manches à balai et des patins à roulettes me permettait d'être le dernier des Mohicans dans son canoë... dans le garage de mes parents ... tandis que ma soeur jouait à être "le petit rat de l'opéra". Quels souvenirs ! Un jour, peut-être j'écrirai "Mémoires d'un sale gosse"! Qui sait ?
lundi 8 mars 2010
BROOKMYRE, Christopher, Les canards en plastique attaquent, Denoël, , 2010
Quand on voit « titre et couverture », on se dit qu'on va tomber dans un récit déjanté, décapant et facétieux ! Pas vraiment, s'il on excepte certains épisodes politiquement incorrects mais tellement charmants. En fait, le sujet de l'intrigue est le surnaturel : peut-on croire aux médiums et à la télépathie ? D'un côté, les sceptiques; de l'autre les crédules. Rationalisme et crédophilie... dilemme ! Le médiumnique Lafayette est-il un mystificateur, un imposteur, un arnaqueur ? Allez savoir, mais un manipulateur, sûrement : au journaliste « rentre dedans » Parlabane de nous le prouver. Un « fantastique » polar, novateur et fascinant. «Fantastique? » parce que je croyais lire du Maupassant, du Poe ou du Jean Ray par moment. « Polar ?» parce que les cadavres sont là mais très tard... il faut savoir attendre. « Novateur ?» parce qu'il ne commence pas par la découverte d'un corps dans le 1er chapitre ou un prologue, parce qu'il y a de nombreux narrateurs qu'on ne devine qu'à la lecture et « fascinant » parce qu'on ne le quitte que difficilement, parce que l'on passe de la certitude au doute et du doute à la certitude. L'intrigue est très bien construite. Roman passionnant, étonnant mais ne comptez pas sur moi pour vous en dévoiler plus ! (Explication du titre p. 187)
vendredi 5 mars 2010
MÀRAI, Sàndor, Le miracle de San Gennaro, Albin Michel, 2009
Ce n'est pas vraiment un roman puisqu'il n'y a pas, à proprement parler, d'histoire, à part celle d'un couple de réfugiés « rédemptionnistes » dans la seconde partie du livre. C'est essentiellement un exposé d'anecdotes sur la vie des Napolitains et des habitants du Pausilippe – colline qui fait face à la baie de Naples, à Capri et au Vésuve – en 1949, quelques années après la guerre. Lieu de désespérance et comme dirait Nerval : « ... Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie... » (« El Desdichado » in Chimères). Emigrants, immigrants qui peuplent ce territoire où vivent dans la pauvreté le petit peuple italien : le tripier communiste, le maçon vendeur d'images pieuses, le marchand de vin, le pêcheur manchot, le vendeur de cacahuètes, et celui qui propose des cyclamens aux amoureux et aux touristes... C'est le côté pauvre et surpeuplé de cette région d'Italie que nous décrit Màrai en observateur-conteur dans un style superbe : un chapitre sur les dévotions superstitieuses des Napolitains, quatre pages sur les vents personnifiés qui les touchent... Il faut laisser le livre, passer à autre chose, le reprendre, l'abandonner à nouveau et s'y replonger pour savourer l'atmosphère poétique qu'il dégage. Amoureux de l'Italie, il m'est arrivé de relire certaines pages teintées des « Bucoliques » virgiliennes. Et nous ne sommes pas loin de Cumes (Cuma) où débarqua jadis Enée.
samedi 27 février 2010
LÄCKBERG, Camilla, Le tailleur de pierre, Actes Sud, actes noirs, 2009
Après « La princesse des Glaces » et « Le Prédicateur », on retrouve Patrick Hedström et sa compagne Erika Falck qui ont maintenant une petite Maja. Au-delà d'une enquête de Patrick suite à la découverte d'une fillette de 7 ans retrouvée noyée, c'est surtout la description du monde social d'une petite ville portuaire, celle de Fjällbacka. On entre ainsi dans l'intimité de nombreuses familles et de nombreux personnages extrêmement bien typés. Tout le plaisir réside dans l'écriture de l'intrigue : des séquences courtes coupées par le récit ancien d'une famille, celle du Tailleur de pierre, qui créent toute la tension de l'histoire. Ce n'est que vers la fin que l'on découvre que tout s'imbrique. Si Patrick découvre celui ou celle qui a commis le meurtre de la petite fille, il ne connaîtra pas le motif ou le mobile de ce crime; par contre le lecteur, lui, saura. Des trois romans de Läckberg, ce dernier est le plus élaboré. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère des trois et particulièrement celle du troisième. Excellent polar noir de mœurs !
(Lire les précédents comptes-rendus)
(Lire les précédents comptes-rendus)
lundi 22 février 2010
FRENCH, Tana, La mort dans les bois, Michel Lafon, 2008
Prologue (ça devient une habitude !) : disparition de deux enfants dans les bois de la banlieue de Dublin. Le troisième comparse est retrouvé hébété, les baskets en sang, incapable de se souvenir de ce qui s'est passé.
Intrigue : 20 ans plus tard, le troisième enfant, Adam Robert Ryan est devenu inspecteur de police et enquête avec sa coéquipière Cassie Maddox et Sam O'Neilly sur le meurtre d'une ado de 12 ans, retrouvée sur un site archéologique dans le même bois.
Présenté comme un thriller psychologique, c'est bien le cas, j'affirme. Il y a quelques longueurs pour décrire la « psychologie » des différents personnages et on se perd un peu dans l'intrigue mais la tension est présente... surtout vers la fin ... qui laisse néanmoins un léger goût d'inachevé malgré les 470 pages.
Approche très féminine même si le narrateur est l'inspecteur Rob Ryan.
Intrigue : 20 ans plus tard, le troisième enfant, Adam Robert Ryan est devenu inspecteur de police et enquête avec sa coéquipière Cassie Maddox et Sam O'Neilly sur le meurtre d'une ado de 12 ans, retrouvée sur un site archéologique dans le même bois.
Présenté comme un thriller psychologique, c'est bien le cas, j'affirme. Il y a quelques longueurs pour décrire la « psychologie » des différents personnages et on se perd un peu dans l'intrigue mais la tension est présente... surtout vers la fin ... qui laisse néanmoins un léger goût d'inachevé malgré les 470 pages.
Approche très féminine même si le narrateur est l'inspecteur Rob Ryan.
dimanche 14 février 2010
ELLROY, James, Underworld USA, Rivages Thriller
Pas de fiche de lecture parce que je n'ai pas su aller au-delà de la 40ème page : style haché, familier et vulgaire... et je ne suis pas un puritain. Trop d'intrigues, trop de personnages, trop de magouilles : CIA, FBI, Mormons, KKK, mafia, drogue, scandales, politique... Ecoeuré !
Laissons ce genre de "littérature" aux Américains, à leurs séries débiles, à leurs problèmes internes et aux amateurs du genre. Mon bonheur, c'est que je n'ai pas acheté le bouquin et que je l'ai quitté avec plaisir, pas prêt à ingurgiter les 800 autres pages ! Ouf ! Ellroy est à la littérature ce que le le fast food est à la gastronomie et au plaisir des sens.
Laissons ce genre de "littérature" aux Américains, à leurs séries débiles, à leurs problèmes internes et aux amateurs du genre. Mon bonheur, c'est que je n'ai pas acheté le bouquin et que je l'ai quitté avec plaisir, pas prêt à ingurgiter les 800 autres pages ! Ouf ! Ellroy est à la littérature ce que le le fast food est à la gastronomie et au plaisir des sens.
vendredi 12 février 2010
KAMINSKY, Sarah, Adolfo Kaminsky, Une vie de faussaire, Calmann-Lévy, 2009
Dieu sait que les biographies ne sont pas « ma tasse de thé », mais le récit de Sarah Kaminsky – roman biographique ou biographie romancée – consacré à son père m'a beaucoup plu. Comme son père, Sarah est une « gentille » faussaire puisqu'elle déguise son roman en une « autobiographie » : Adolfo en est le narrateur. Témoignage, récit de vie, fiction ... qu'importe, ça se lit... et c'est franchement très agréable.
« J'avais toujours veillé à ce que mon savoir et mes techniques ne servent qu'à des causes légitimes. J'avais toujours veillé à ne jamais transiger avec mon sens de l'éthique et de la moralité. » (p.120)
« Ma vie de faussaire est une longue résistance ininterrompue car, après le nazisme, j'ai continué à résister aux inégalités, aux ségrégations, au racisme, aux injustices, au fascisme et aux dictatures. » (p. 254)
C'est une très belle histoire mais c'est surtout une belle leçon d'histoire.
Voir la vidéo/conférence :
http://www.dailymotion.com/video/xc2jnt_sarah-kaminsky-a-tedx-paris-2010_webcam
« J'avais toujours veillé à ce que mon savoir et mes techniques ne servent qu'à des causes légitimes. J'avais toujours veillé à ne jamais transiger avec mon sens de l'éthique et de la moralité. » (p.120)
« Ma vie de faussaire est une longue résistance ininterrompue car, après le nazisme, j'ai continué à résister aux inégalités, aux ségrégations, au racisme, aux injustices, au fascisme et aux dictatures. » (p. 254)
C'est une très belle histoire mais c'est surtout une belle leçon d'histoire.
Voir la vidéo/conférence :
http://www.dailymotion.com/video/xc2jnt_sarah-kaminsky-a-tedx-paris-2010_webcam
mardi 9 février 2010
LEHTOLAINEN, Leena, Un coeur de cuivre, Gaïa Editions, 2009
Maria Kallio accepte le poste de chef intérimaire de la police de Arpikilä, petite ville du nord de la Finlande. C'est sa ville natale et ce poste « tranquille » lui fait retrouver ses proches, ses amis d'enfance et d'adolescence dont Johnny, son premier amour. Tranquille ? C'est sans compter avec le meurtre de Meritta Flöjt, artiste peintre quelque peu sulfureuse et originale, suivi d'un autre meurtre...
Roman policier finnois écrit en « je ». Si l'auteure est une femme et sa narratrice (Maria) également, il était difficile d'échapper à toutes les considérations et les états d'âme typiquement féminins qui ralentissent l'intrigue. Dommage qu'il y ait si peu d'action(s) ! De plus, les noms des lieux et des personnages aux consonances finnoises sont quelque peu déroutants et difficiles à mémoriser. Néanmoins, je ne me suis pas ennuyé à le lire et j'ai apprécié le dépaysement.
Roman policier finnois écrit en « je ». Si l'auteure est une femme et sa narratrice (Maria) également, il était difficile d'échapper à toutes les considérations et les états d'âme typiquement féminins qui ralentissent l'intrigue. Dommage qu'il y ait si peu d'action(s) ! De plus, les noms des lieux et des personnages aux consonances finnoises sont quelque peu déroutants et difficiles à mémoriser. Néanmoins, je ne me suis pas ennuyé à le lire et j'ai apprécié le dépaysement.
lundi 8 février 2010
SMITH, Tom Rob, Enfant 44, Ed. Belfond Noir, 2010
Moscou 1953. Leo Stepanovitch Demidov, tchékiste, travaille au MGB, la police secrète (qui deviendra le KGB, puis le PSB). Raïssa, son épouse, professeure, est accusée d'espionnage par Vassili Nikitin, collègue de Leo dont il veut se venger. Leo et Raïssa sont exilés dans une petite ville de l'ouest de la Russie. Leo va enquêter sur des meurtres d'enfants et de jeunes femmes. Le crime de peut pas exister en URSS et chaque cas est considéré comme un accident. Leo va néanmoins vouloir trouver le coupable au risque de se retrouver, lui et Raïssa, dans un goulag.
Tout est parfait dans ce roman : une intrigue haletante, des personnages principaux attachants et surtout une description remarquable du monde soviétique de l'époque.
A lire absolument avant le deuxième livre de Smith : « Kolyma » dans lequel on retrouve la plupart des personnages et l'ambiance tendue. Inutile de dire que j'ai beaucoup aimé les deux romans.
« La confiance ne va pas sans la méfiance » : aphorisme de Staline.
« La terreur était nécessaire : elle protégeait la révolution. » (p.69)
Ça donne envie de relire les romans de Soljenitsyne.
Tout est parfait dans ce roman : une intrigue haletante, des personnages principaux attachants et surtout une description remarquable du monde soviétique de l'époque.
A lire absolument avant le deuxième livre de Smith : « Kolyma » dans lequel on retrouve la plupart des personnages et l'ambiance tendue. Inutile de dire que j'ai beaucoup aimé les deux romans.
« La confiance ne va pas sans la méfiance » : aphorisme de Staline.
« La terreur était nécessaire : elle protégeait la révolution. » (p.69)
Ça donne envie de relire les romans de Soljenitsyne.
mardi 2 février 2010
SMITH, Tom Rob, Kolyma, Ed. Belfond Noir, 2010
Moscou 1956, dans la Russie post-stalinienne, Leo Stepanovitch Demidov, ex tchékiste du MGB (= police secrète devenue le KGB et actuellement le PSB), vit avec Raïssa, enseignante, et leur deux filles, sœurs adoptives : Zoya (14 ans) et Elena (7 ans). Zoya déteste Leo pour avoir été sans doute responsable de la mort, pardon, de l'assassinat de leurs parents. La haine s'installe. Si certains portent la tête haute et profitent de leur immunité et des privilèges réservés aux hauts fonctionnaires; les autres, eux, ont le profil bas de ceux qui ont peur : suspicion, dénonciation, corruption, manipulation... un seul mot de travers et c'est l'arrestation et le Goulag : tel est l'univers créé par Staline. Mais Staline, « le petit père du peuple » est mort et Khrouchtchef, veut réformer et déstaliniser l'URSS. Alors tous ceux qui ont dénoncé un ami, un collègue, un voisin... redoublent de précautions. Tous ceux qui se sont enrichis grâce à la peur des autres ont peur à leur tour parce qu'ils se cachent à présent derrière cette phrase : « J'ai obéi, je n'ai pas eu le choix ». La vengeance devient alors le seul but de certains.
L'intrigue implacable de ce récit, cette tension qui monte, la psychologie des personnages et leurs relations, la description de l'univers dans lequel vivent les Moscovites de l'époque, la vie dans un Goulag, la révolte d'octobre 1956 à Budapest... tout cela rend ce récit remarquable. Je commence impatiemment ce soir le premier récit de cet auteur : « Enfant 44 » chez le même éditeur. Quel plaisir !
L'intrigue implacable de ce récit, cette tension qui monte, la psychologie des personnages et leurs relations, la description de l'univers dans lequel vivent les Moscovites de l'époque, la vie dans un Goulag, la révolte d'octobre 1956 à Budapest... tout cela rend ce récit remarquable. Je commence impatiemment ce soir le premier récit de cet auteur : « Enfant 44 » chez le même éditeur. Quel plaisir !
mardi 26 janvier 2010
CALMEL, Mireille, Le chant des sorcières, Ed. XO 2008, 3 tomes.
Fin du XVème, dans le Vercors. Algonde, la fille de l'intendante du baron Jacques de Sassenage, seigneur du Dauphiné, et de dame Sidonie est investie d'une mission : celle que lui impose la fée Mélusine. Il y a de la prophétie dans l'air.
La première bouchée est un peu fade et puis le philtre agit. La recette est facile : une bonne cuillère de romantisme, une pincée d'amour courtois, un zeste de sexe, un filet de violence et de virilité. Ajoutez à cela, vu le titre, une pointe de sorcellerie et de magie noire, le tout émaillé de quelques mots anciens et le tour est joué.
C'est dans la même veine que Jeanne Bourin (La chambre des dames), Régine Pernoud (La femme au temps des cathédrales), Pierre Naudin (Les lions diffamés), les Peyramaure, Barret et Gurgand, Barjavel, Robert Merle, Myriam et Gaston du Béarn, Bordonove et consorts... mais qui peut encore se vanter d'avoir lu ces auteurs ? C'est du genre historique mais sans faire beaucoup d'histoires.
Plaisant, charmant, distrayant, pas vraiment original mais les trois tomes plairont d'abord aux gentes dames et damoiselles.
La première bouchée est un peu fade et puis le philtre agit. La recette est facile : une bonne cuillère de romantisme, une pincée d'amour courtois, un zeste de sexe, un filet de violence et de virilité. Ajoutez à cela, vu le titre, une pointe de sorcellerie et de magie noire, le tout émaillé de quelques mots anciens et le tour est joué.
C'est dans la même veine que Jeanne Bourin (La chambre des dames), Régine Pernoud (La femme au temps des cathédrales), Pierre Naudin (Les lions diffamés), les Peyramaure, Barret et Gurgand, Barjavel, Robert Merle, Myriam et Gaston du Béarn, Bordonove et consorts... mais qui peut encore se vanter d'avoir lu ces auteurs ? C'est du genre historique mais sans faire beaucoup d'histoires.
Plaisant, charmant, distrayant, pas vraiment original mais les trois tomes plairont d'abord aux gentes dames et damoiselles.
mardi 19 janvier 2010
PATTERSON, James, Une nuit de trop, Ed. L'Archipel, 2009 et Ed. V.D.B 2009
Lauren Stillwell, la trentaine épanouie, inspecteur à la « Crim » du Bronx à New York, veut faire une surprise à son mari, Paul, à la sortie de son travail. Elle le surprend au bras d'une jeune et jolie blonde devant un super hôtel de Manhattan. Lauren décide de se venger en passant la nuit avec Scott, un de ses collègues. Elle voit son mari, Paul, assassiner son amant. Elle est chargée de l'enquête mais elle va tout faire pour que l'on ne découvre pas le vrai meurtrier de son amant d'une nuit.
Thriller-polar au rythme haletant. On entre dans ce récit sur les chapeaux de roue, et puis l'auteur met le turbo, mais il y a toujours un grain de sable dans cet engrenage bien huilé, trop bien huilé et tout s'enchaîne. On pense lever le pied et puis tout s'accélère : 117 chapitres courts avec prologue et épilogue (ça devient la mode), un récit en « je » qui tient en haleine. Époustouflant ! Ni trash, ni gore, simplement un récit cousu de fil noir !
Thriller-polar au rythme haletant. On entre dans ce récit sur les chapeaux de roue, et puis l'auteur met le turbo, mais il y a toujours un grain de sable dans cet engrenage bien huilé, trop bien huilé et tout s'enchaîne. On pense lever le pied et puis tout s'accélère : 117 chapitres courts avec prologue et épilogue (ça devient la mode), un récit en « je » qui tient en haleine. Époustouflant ! Ni trash, ni gore, simplement un récit cousu de fil noir !
lundi 18 janvier 2010
"Mémoire"
Lu chez Guernassia :
"Notre mémoire est ainsi faite qu'elle efface les mauvais souvenirs pour ne conserver que les meilleurs." (p.144)
"On redoute toujours de perdre la mémoire. C'est elle la source de nos maux. On ne vit bien que dans l'oubli. La mémoire est le pire ennemi du bonheur. Les gens heureux oublient. (p.446)
"Notre mémoire est ainsi faite qu'elle efface les mauvais souvenirs pour ne conserver que les meilleurs." (p.144)
"On redoute toujours de perdre la mémoire. C'est elle la source de nos maux. On ne vit bien que dans l'oubli. La mémoire est le pire ennemi du bonheur. Les gens heureux oublient. (p.446)
"Procrastination"
J'aime découvrir de nouveaux mots. En lisant James Patterson, je suis tombé sur "procrastination" : tendance à ajourner, à remettre au lendemain. J'aime bien ce mot parce que "demain est un autre jour. J'avais noté également chez Guernassia: "On doit toujours remettre au lendemain ce qu'on peut faire le jour même. "Carpe diem" : cueille le jour sans te soucier du lendemain, disait Horace.
Et Ronsard :
"Cueillez dès à présent les choses de la vie
Car jamais le temps ne suspend son vol
Et cette fleur qui aujourd'hui s'épanouit
Demain sera flétrie."
Et Ronsard :
"Cueillez dès à présent les choses de la vie
Car jamais le temps ne suspend son vol
Et cette fleur qui aujourd'hui s'épanouit
Demain sera flétrie."
ASPE, Pieter, La quatrième forme de satan, Albin Michel, 2009
On peut résumer la 4ème enquête du commissaire Van In par « secte satanique » et « trafic de drogue », toujours dans la très bourgeoise Bruges. Des cinq romans édités à ce jour chez Albin Michel, cette 4ème enquête est celle que je préfère : plus de suspens, plus de sentiments.
Van In devient de plus en plus sympathique et humain, plus fin et plus diplomate au fur et à mesure des romans : sa relation avec Hannelore y est sans doute pour quelque chose et on s'attache aux différents personnages. Un petit regret : Aspe n'exploite pas assez le côté satanique, luciférien.
N'empêche que cela reste une lecture agréable et récréative.
(Voir les autres fiches sur Aspe)
Van In devient de plus en plus sympathique et humain, plus fin et plus diplomate au fur et à mesure des romans : sa relation avec Hannelore y est sans doute pour quelque chose et on s'attache aux différents personnages. Un petit regret : Aspe n'exploite pas assez le côté satanique, luciférien.
N'empêche que cela reste une lecture agréable et récréative.
(Voir les autres fiches sur Aspe)
jeudi 14 janvier 2010
GUENASSIA, Jean-Michel, Le club des Incorrigibles Optimistes, Albin Michel, 2009
Pas une histoire, mais des histoires : 767 pages et un long moment de bonheur intense. Difficile de résumer cette chronique parisienne douce-amère des années 1959-1964 avec la guerre d'Algérie en arrière-fond. En 1959, Michel Marini a 12 ans : photographe amateur, champion de baby-foot, lecteur compulsif, nul en math, amoureux de rock'n'roll et apprenti joueur d'échecs. C'est sa vie à travers sa famille, ses amis, le Baldo et son arrière salle où se retrouvent des réfugiés, des exilés des pays de l'Est : Tibor, Sasha, Leonid, Emré, Pavel, Victor, Igor, Tomatsz... rejoints par Sartre et Kessel. Ils forment « le Club des Incorrigibles Optimistes ». Ils y racontent leurs souvenirs et leurs vérités, et y jouent aux échecs.
Des portraits authentiques et touchants, une composition subtile, un rythme soutenu, un style vivant, expressif, coulant, limpide... Guenassia évoque également Camus, Vian, Kazantzakis, Noureev, Nijinski, Diaghilev et tant d'autres qui font partie de mes souvenirs d'adolescent. Nostalgie !!!
Merveilleux "petit" chef-d'œuvre littéraire.
Des portraits authentiques et touchants, une composition subtile, un rythme soutenu, un style vivant, expressif, coulant, limpide... Guenassia évoque également Camus, Vian, Kazantzakis, Noureev, Nijinski, Diaghilev et tant d'autres qui font partie de mes souvenirs d'adolescent. Nostalgie !!!
Merveilleux "petit" chef-d'œuvre littéraire.
mardi 5 janvier 2010
LÄCKBERG, Camilla, Le prédicateur, Actes Sud, 2009
Un enfant découvre le cadavre d'une femme au milieu d'ossements plus anciens dans la brèche du Roi, proche de la petite ville portuaire de Fjällbacka. Patrick Hedström est chargé de l'enquête.
Il semblerait que la famille Hult, enfants et petits-enfants du prédicateur Ephraïm, ne serait pas étrangère à l'affaire.
D'un côté, une tension due à une intrigue très bien ficelée et pleine de rebondissements et de l'autre, l'émotion avec les petits problèmes familiaux d'Erika qui s'est mise en ménage avec Patrick et qui est en fin de grossesse.
On retrouve ainsi avec plaisir les personnages de « La princesse des glaces » (même éditeur). Si Camilla Läckberg n'innove pas dans le polar, on s'attache à ses récits comme à ceux de Vargas, de Mankell et de Dona Leone. Il y a cette complicité qui naît du mélange de vie professionnelle (enquête) et de vie privée (famille et soucis personnels). Un bon moment à passer.
Un enfant découvre le cadavre d'une femme au milieu d'ossements plus anciens dans la brèche du Roi, proche de la petite ville portuaire de Fjällbacka. Patrick Hedström est chargé de l'enquête.
Il semblerait que la famille Hult, enfants et petits-enfants du prédicateur Ephraïm, ne serait pas étrangère à l'affaire.
D'un côté, une tension due à une intrigue très bien ficelée et pleine de rebondissements et de l'autre, l'émotion avec les petits problèmes familiaux d'Erika qui s'est mise en ménage avec Patrick et qui est en fin de grossesse.
On retrouve ainsi avec plaisir les personnages de « La princesse des glaces » (même éditeur). Si Camilla Läckberg n'innove pas dans le polar, on s'attache à ses récits comme à ceux de Vargas, de Mankell et de Dona Leone. Il y a cette complicité qui naît du mélange de vie professionnelle (enquête) et de vie privée (famille et soucis personnels). Un bon moment à passer.
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