Sous le pseudo de Léo se cache un ex-professeur de français, pré-pensionné depuis peu.

Lire a été pour lui une agréable obligation professionnelle mais aussi un loisir délectable, une passion !

A présent qu'il a du temps devant lui, il souhaite partager ses plaisirs de lecteur, ses coups de cœur, ses avis personnels, ses comptes-rendus de lecture... sans prétention aucune!

Simplement partager... et quel meilleur lieu que la bibliothèque communale , une librairie et un blog pour y déposer les quelques« fiches » qu'il a rédigées ?





vendredi 29 avril 2011

AUEL, Jean.M.,Le pays des grottes sacrées, Les enfants de la terre, tome VI, 2011, 678 p.

Si j'avais été enthousiasmé à l'époque (le 1er tome est sorti en 1983) par les 4 premiers tomes de la série, le 5ème était extrêmement décevant à cause des nombreuses répétitions inutiles. Quant au 6ème, l'absence d'une véritable intrigue qui n'apparaît timidement que vers la page 492 et encore, est-ce une intrigue ? m'a poussé à l'abandonner plusieurs fois. « Le pays des grottes sacrées » est un gentil « documentaire » qui aborde quelques notions de paléontologie, d'ethnologie, de sociologie, de phytothérapie, d'herboristerie, de psychologie... On le lit largement en diagonale, passant allègrement des pages et des pages. Auel samuse à exploiter un filon qui ne recèle plus en fait que de très très rares pépites; il faut croire que ça continue à payer. J'ai toutefois appris que je pourrais utiliser de la saponaire pour me laver dans un torrent et comment dépecer un glouton carcajou (2 pages !). On y apprend aussi à compter avec ses doigts... !
Ennui profond !

samedi 23 avril 2011

CARRISI, Donato, Le chuchoteur, Calman,-Lévy, 2010, 586 p.

Six bras de fillettes retrouvés dans des fosses à l'orée d'un bois. Où sont les corps ? Toute l'équipe de l'inspecteur Roche aidée du criminologue Goran Gavila et d'une experte en enlèvements, Mila Vasquez, vont tenter de retrouver les corps mais surtout le criminel. Banal, me direz-vous ! Non, « Le chuchoteur » est un thriller original au scénario implacable et aux rebondissements étonnants, avec quelques infos scientifiques et quelques touches psychologiques (serial Killer) et philosophiques (manichéisme : Dieu se tait et le Diable murmure). Petit élément perturbant : quel pays, quelle région, quelle ville ? Comme si l'auteur voulait insister pour dire que cela pourrait se passer n'importe où; même les noms des personnages ne permettent pas d'inférences. Ce premier roman en appelle d'autres parce qu'on s'attache à certains personnages comme Mila. Scotché dès les premières lignes, il est inutile de vous dire que c'est un thriller parmi les meilleurs que j'ai eu le plaisir de lire.

mardi 19 avril 2011

INDRIDASON, Arnaldur, La rivière noire, Métailié noir, 2011, 300 p.

Un homme jeune est retrouvé dans un bain de sang, la gorge ouverte, dans son appartement. On découvre dans ses poches du rohypnol (drogue du viol). En l'absence d'Erlendur, parti se reposer, c'est Elinborg et son équipe qui vont mener l'enquête. Au-delà du polar habituel, encore une fois, c'est le côté psychologique qui l'emporte sur l'enquête : les viols, les relations familiales et toujours ce mélange de vie professionnelle et de vie privée de l'enquêtrice. On a également droit aux habitudes alimentaires et quotidiennes des Islandais, ce que j'estime être un plus puisqu'on partage ainsi une culture méconnue. On cafouille parfois avec les noms : Erlendur, Runolfur, Sigurdur, Unnur, Birkir, Hallgerdur...
Bon moment de lecture !
Voir aussi : « La femme en vert » et « Hiver arctique ».

samedi 16 avril 2011

MARININA, Alexandra, La 7ème victime, Le Seuil , 2011, 486 p.

Après « Le requiem », je me devais de lire le dernier roman de la même auteure. Dans « La 7ème victime », on retrouve avec plaisir les mêmes personnages, notamment Anastasia Kamenskaïa, lieutenant-colonel de la milice de Moscou et Tatiana Obraztsova, juge d'instruction et auteur de romans policiers. Qui de l'une ou de l'autre est menacée de mort suite à une interview télévisée en duplex des deux femmes ? L'intrigue est originale et parfaite. Elle se déroule dans une atmosphère et un décor tout à fait slaves qui correspondent à mes propres expériences ukrainiennes. C'est un polar réaliste, psychologique, social et philosophique qui met en scène des personnages intègres emplis de leur mission et qui évite de tomber dans les stéréotypes de politique, de magouilles et de corruptions à la russe. Un vrai régal, un nectar de polar !

dimanche 10 avril 2011

IRVING, John, Dernière nuit à Twisted River, Le Seuil , 2011, 561 p.

Cette espèce de saga familiale, celle de la famille Baciagalupo (le baiser du loup), nous fait revisiter 50 ans d'histoire américaine (pas la grande, la quotidienne) à travers les récits anecdotiques de la vie de Dominic, le « cuistot »; Danny, le fils; Joe, le petit-fils; Ketchum, l'ami; Jane l'Indienne; Pack de Six; Charlotte; Amy Tombe du Ciel... C'est également le récit d'une fuite (on voyage beaucoup!) et de rencontres dans lequel on salive beaucoup avec les plats et les recettes du « Cuistot » italien. Danny, le fils écrivain reconnu, se livre, comme Irving, à une mise en abyme de son oeuvre romanesque qui est sa vie sans être sa vie : la fiction se nourrissant de la réalité sans être la réalité. Tout comme Irving et Danny, j'ai pu insérer quelques points-virgules dans ce compte-rendu. Même si l'on se perd quelque peu dans le cadre temporel, on s'attache aux personnages « baroques » de ce roman très bien écrit (traduit). C'était mon premier Irving !