Sous le pseudo de Léo se cache un ex-professeur de français, pré-pensionné depuis peu.

Lire a été pour lui une agréable obligation professionnelle mais aussi un loisir délectable, une passion !

A présent qu'il a du temps devant lui, il souhaite partager ses plaisirs de lecteur, ses coups de cœur, ses avis personnels, ses comptes-rendus de lecture... sans prétention aucune!

Simplement partager... et quel meilleur lieu que la bibliothèque communale , une librairie et un blog pour y déposer les quelques« fiches » qu'il a rédigées ?





vendredi 31 décembre 2010

MANKELL, Henning, L'homme inquiet, Seuil Polar, 2010

Dernière enquête du commissaire Kurt Wallander. Il approche de la soixantaine et pense tout doucement à la retraite. Il a réalisé un vieux rêve : une maison à la campagne et la compagnie d'un chien. En plus, il est très heureux d'être enfin grand-père, celui de la petite Klara, fille de Linda entrée elle-aussi dans la police. Le beau-père de Linda est un ancien de la marine suédoise et il disparaît quelques jours après avoir confié certains renseignements à Wallander concernant des faits passés durant la guerre froide : la présence de sous-marins dans les eaux territoriales suédoises et des soupçons d'espionnage. Quelques jours plus tard, la belle-mère de Linda disparaît à son tour.
Plus que l'enquête pas très palpitante, c'est essentiellement les états d'âme, les sentiments, les émotions de Wallander qui font tout l'intérêt de ce roman. Le commissaire se sent tout à coup vieillir et ses réflexions balancent entre souvenirs et avenir. Ayant plus ou moins son âge, il n'y avait aucune difficulté à m'identifier au personnage que j'ai suivi fidèlement à travers toutes les enquêtes précédentes. Je suis, de plus, un inconditionnel de Mankell et je sais à chaque fois que je vais passer un bon moment de lecture. C'était encore le cas ! Wallander va me manquer...
(Les meilleurs de Wallander : "Les chiens de Riga" et "La lionne blanche")

jeudi 23 décembre 2010

THILLIEZ, Franck, Le syndrome [E], Fleuve Noir, 2010

Un ex-petit ami de Lucie Hennebelle, lieutenant de police à Lille, est frappé de cécité en visionnant un court-métrage acheté au fils d'un cinéphile décédé.
Cinq cadavres sont découverts et déterrés, mains coupées, dents et yeux arrachés, boîtes crâniennes ouvertes et cerveaux disparus : c'est le commissaire Frank Skarko qui s'y colle.
Il se trouve que les deux faits ont un trait commun : le syndrome [E]. Lucie (voir « La chambre des morts » et « La mémoire fantôme ») et Sharko (« Conscience animale », « Train d'enfer pour ange rouge» et « Deuils de miel ») vont devoir travailler de concert pour résoudre les deux enquêtes.
Quand on rentre dans l'univers de Thilliez, on sait déjà qu'on va passer un très bon moment de lecture : intrigue extrêmement bien soignée, ficelée et tramée (dramée ?), personnages très typés et très humains, phénomènes scientifiques... : un véritable bijou de thriller. J'attends impatiemment la suite « Gataca » qui doit sortir en avril !
P.S. : A lire absolument du même auteur : « L'anneau de Moebius ».

mardi 14 décembre 2010

STEINHAUER, Olen, L'issue, Liana Levi, 2010

Milo Weaver travaille pour l'agence « Tourisme », un département secret de la CIA qui envoie ses « touristes » espions dans tous les coins de la planète. Quand il a pour mission de tuer une jeune moldave de 15 ans et de faire disparaître le corps, c'en est trop pour Milo. De plus, il y aurait une taupe chinoise à l'agence. Espèce d'anti-héros, Milo est écartelé entre le bien et le mal, entre le vrai et le faux, entre ses missions et son couple.
L'intrigue est serrée, psychologique, intelligente, tortueuse mais jamais invraisemblable : une véritable partie d'échecs à rebondissements. En découvrant « L'issue », j'ai retrouvé avec plaisir le roman d'espionnage que j'avais abandonné après les Ludlum. (Du même auteur : "Le Touriste")

lundi 6 décembre 2010

FOLLET, Ken, La chute des géants, Le siècle 1, Robert Laffont, 2010

Fresque politico, diplomatico, historico, socialo, romantique pimentée de petites scènes légères et coquines; c'est là toute la subtile alchimie du cocktail auquel Follet nous a habitués. Dans ce tome 1 – 1914-1920 -, c'est l'histoire revisitée : une relecture personnelle de la période de la Grande Guerre qui cherche à comprendre les objectifs et les raisons de chacun des belligérants avec une certaine ouverture d'esprit et le souci de dépeindre l'atmosphère de l'époque. En plus, on voyage : Londres, Berlin, Saint-Pétersbourg, Vladivostok, Paris, la Somme, la Marne, Washington, Buffalo...
Mille pages agréables à lire (on en a pour son argent !) C'est le 17ème roman (sur 18) de Follet que je lis et je ne m'en lasse pas. Les meilleurs ? « Les lions du Panshir, « Les piliers de la terre », « La marque de Windfield », « L'histoire sans fin »... J'attends impatiemment « Le siècle 2 » de la saga.
NB1 : Excellente 4ème de couverture.
NB2 : Mais qui est qui ? Génial, la liste de tous les personnages est présentée en tête de roman ! Ouf!